Les couleurs de l’automne
Sont brillantes et voyantes
Couleurs du sang frais et de la fête
Sont toujours si proches et engageantes
Le carnaval et le carnage
Une seule et même histoire des gens
Qui sont des clowns et des tueurs
A la fois
Te voir à l’horizon, illumine mon âme
T’entendre apaise mes pensées angoissées
Tu es mon abri, l’unique endroit où je me sens rassurée
Camaïeu de bleu qui réchauffe mon corps
Exaltée par ta beauté, je suis ancrée sur le sable blanc
Je respire, je vis.
Partir, partir loin, très loin. Valentine l’avait déjà fait. La petite vachère avait pris le chemin le plus long qui soit. Son voyage immobile et silencieux avait débuté cinq années auparavant lorsqu’elle avait senti du chanvre rêche enserrer son cou.
Syrith – la langue des élites
Clara, l’une des élèves les plus prometteuses de sa classe, se distingue non seulement par l’éclat de son esprit mais aussi par la facilité avec laquelle elle saisit les abstractions. Ni la philosophie, ni les arcanes des mathématiques ne lui échappent.
Océans
Beau et lisse comme une peau
Sous le soleil, brille comme un joyau
Les oiseaux virevoltent là-haut
Fondent sur toi, pénètrent tes flots
Glissent quelques voiliers
Des océans les preux chevaliers
Tu nous fais tellement rêver
En nous offrant la liberté
Il nous reste tant à découvrir
Source de notre avenir
Un univers tout entier
Dont dépend l’humanité
Mais l’homme dans sa conquêt
Sourde angoisse
La sonnerie, grave et lourde, retentit dans le couloir comme le glas d’une journée d’automne. Dans le silence pesant de cette alarme, les élèves de la classe étoile s’alignent, solennels, le regard chargé d’appréhension.
Tous savent que cette heure est cruciale : Monsieur Duval s’apprête à rendre les copies d’un examen redoutable de sciences physiques.