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  • J’écris

    J’écris

    Mes migraines ne sont que de longues errances
    Qui ne mènent nulle part et puis change de sens
    Sans que je sache encore où j’en étais naguère.
    Mes migraines ne sont que de ces sales guerres.
    L’inconscient qui parle et qui parle toujours
    Et répond au conscient qui ne sait pas toujours.

    J’écris mon vague à l’âme, J’écris ma route à suivre
    Et mon cheminement, bref, j’écris pour survivre.
    Je mets des mots fragiles sur des maux trop profonds
    Que je ne sais pas voir tant il fait sombre au fond,
    Et je relis ensuite, ne comprends pas toujours,
    Mais mon cerveau va mieux et ma tête toujours.

    J’écris pour être en paix, pour la sérénité,
    Et j’écris pour lutter contre la cécité.
    Mon cœur à mal parfois, tout comme mon cerveau,
    Je laisse alors les mots le guérir à nouveau,
    Et en évacuant, évacuant, toujours,
    Tout comme mon cerveau, mon cœur va mieux, toujours.

    Les larmes de mes yeux emplissent l’encrier
    De cette encre salée, m’empêchant de crier,
    Et laissant l’émotion gagner l’inspiration,
    En devenant enfin cette respiration
    Que je sens m’animer et m’anime toujours,
    Les larmes de mes yeux qui coule et roule, toujours…

    J’écris pour être heureux et j’écris pour être ivre,
    Et pour m’exorciser, continuer de vivre :
    La vie ne vaut la peine qui si l’on est vivant,
    Que si l’on sent parfois, dans ses cheveux, le vent,
    Que si l’on est rempli d’émotion, toujours,
    Et si l’on est heureux, un peu, parfois, toujours…

  • Le clochard céleste

    Le clochard céleste

    C’est le temps de la lumière

    Meurt hier soir de printemps

    J’erre dans la rue bestiale

    Le bétail dort là dedans

    Vie étrange 13 heures de la nuit

    La lune luit je suis mon ange

    De la mort de la destruction

    Rêve d’une solution et consorts

    Pour dormir à l’abri loin du froid

    Je me fraie un chemin digne

    Une cage d’escalier ouverte

    Je vais au palier poser mon bagage

    Je m’allonge là pour aujourd’hui

    Enduit de douleur de la vie de rue

    Je soulève un instant mon vers

    Partager quelques mots à l’univers

    Je chante les Homme bris les Hommes libres

    Pour le grabuge pour la gamberge

    Je chante pour l’amour inconditionnel

    Un autre pays dans le théâtre de la banalité.

    Olivier Gatin

  • Aube

    Aube

    Ode a l’aube en ce jour là limpide

    Oui amouraché pour de bon Encore

    L’as tu fait ce rêve de vie voyante

    Ma solitude s’habille dans la pièce d’à côté

    Mon coeur comme seule valise

    Je déménage du chagrin pour un printemps

    Dans les couleurs aquarellées de ses yeux

    Par sa peau je mue, par ses mains je sculpte

    Par ses nerfs je vibre et ses os me broient

    Et ses seins comme des yeux globuleux me voient

    Et la splendide caresse de sa dentelle me foudroie

    Tout est debout dans ma boîte aux étoiles

    Tout cogne baboume et se laisse aller à danser

    Sur la respiration profonde de ma purple girl

    Je suis refait d’un amour véritable. Le désir

    Est nécessaire au plaisir de la vie – c’est le design

    De mon être que je dessine a bout de doigts

    Sur ses lèvres un baiser un sourire un soupçon d’éternité.

    https://www.deviantart.com/prolifikpoetry/art/1175431501

  • Lorsqu’on découvre

    Notre motivation, notre position et notre attention changent lorsqu’on découvre ce qu’il nous faut…! Rien ne reste donc plus pareil et tout se transforme ! Même nos plus proches peuvent subir cette influence lorsque nous finissions par découvrir ce qu’il nous faut. La vérité est que cela nous prend du temps et cela passe de fois par des zones des turbulences avant de trouver sa piste d’atterrissage ! Mais où se cache-t-elle avant de finir par apparaître…? Quel chemin emprunte-t- elle avant de chasser par sa lueur notre obscurité  visuelle…? C’est de fois la question que tout un chacun se pose…! Hélas, très souvent la réponse à cette question ne sort pas facilement de son ombre ni de sa cachette, un mystère divin qui nous laisse de fois perplexe…! Le côté positif c’est la joie qui se dessine sur le visage lorsqu’on finit par découvrir ce qu’il nous faut…! Expérimenter le niveau de sourire que cela engendre dans l’âme, voyez comment l’esprit se met à tressaillir quand enfin, on finit par découvrir ce qu’il faut…! Une immensité de joie fait de nouvelles décisions jalonnant la nouvelle marche comble le chemin de celui qui découvre ce qu’il faut ! Oui, que l’esprit de la découverte ne cesse jamais d’affecter nos vies afin que les essences du bonheur rayonne d’avantage de nos vies….! Graaavvv

  • Les Mains Du Monde

    Les Mains Du Monde

    Il y a les mains du matin,

    Faites pour les câlins,

    Les mains victorieuses et laborieuses,

    Qui triment en secret, discrètes et ambitieuses,

    Les petites mains dans l’ombre, sans nom ni visage,

    Cousant nos baskets, pour affranchir leur esclavage,

    Celles sur le trottoir fébrilement tendues,

    Dans l’espoir en échange d’une pièce rendue,

    Il y a les mains pleines d’or, blanches et hautaines,

    Qui signent des contrats, qui trompent et qui saignent,

    Ce sont celles qui trônent, qui s’en lavent les mains,

    Quand d’autres se brisent pour un morceau de pain,

    Il y a les mains qui glissent sur un sein puis s’égarent,

    Sous des prétextes sucrés, d’un consenti regard,

    Des mains félines, voleuses et insidieuses,

    Qui s’infiltrent chez vous avec des intentions malicieuses,

    Il y a les mains de feu, de savoir, de talents,

    Celles qui effleurent la peau en gestes troublants,

    Elles sculptent le plaisir d’un doigté délicat,

    Langage muet où le corps s’égara,

    Il y a les mains patientes et minutieuses,

    Celles qui taillent et rendent les pierres précieuses,

    Celles qui soignent et donnent la vie,

    Pour elles ce sera toujours oui,

    Mais il y a aussi les mains du malheur,

    Celles qui frappent, qui cognent, qui volent les couleurs,

    Celles qui brisent les femmes et dressent les enfants,

    En fessées, en cris sourds, en marques de sang,

    Et puis il y a ces mains, aux ombres titanesques,

    Qui ont forgé le feu dans un éclat funeste,

    Elles ont pressé le monde d’un bouton de néant,

    Hiroshima en cendres sous des doigts trop puissants,

    Les mains créent, les mains tuent, les mains caressent,

    Elles sauvent et condamnent, dans un même geste,

    Tout dépend du cœur qui les mène au matin,

    Car le monde repose au creux de nos mains.

  • Le Jeu Des Maux

    Le Jeu Des Maux

    Dans le jeu des maux,

    Il y a les égos inégaux,

    Des Golgoths au cœur glacé traînent,

    Un miroir sans tain, où l’autre s’efface en peine,

    Où l’écho de soi résonne, en mantra irrationnel,

    Ah l’amour, ce mot flou, reflet d’un rêve irréel,

    Chacun construit sa forteresse avec des murs de solitude,

    L’autre n’est plus qu’un spectre, un vestige d’habitude,

    Les regards se croisent, sans jamais se toucher,

    L’indifférence règne en maître sans pitié,

    Dans ce bal des solitudes, les âmes se frôlent,

    Sans jamais s’enlacer, à peine un élan qui console,

    L’égoïsme en armure, protège les cœurs las,

    De peur de ressentir, le poids d’un autre pas,

    Mais dans ce vide sidéral, où l’autre est oublié,

    L’âme se dessèche, dans un cri étouffé,

    Car l’amour, l’amitié, ces liens si précieux,

    Sont les reflets perdus, d’un monde harmonieux,

    La où l’égoïsme règne en maître, sans remords,

    L’humanité s’éteint, dans un silence, elle s’endort.

  • Dégénérescence

    **Dégénérescence**

    Couplet 1

    Faire humainement fructifier ses sentiments,…

    Professionnellement de cela j’avais la foi,

    Des tours ,… et boniments,…….j’aimais la loi…..,

    J’ai roulé sur l’or ….qui m’ornait ….vraiment !

    Refrain

    On peut vivre sans succès mais pas sans talent,

    Un jour de mes rêves et projets j’ai fait l’inventaire…..,

    Réussîtes et profits je suis Gros-jean………,

    J’ai donné à ma vie plus qu’elle ne me rend !

    Couplet 2

    Humaine faillite par évidence,……. c’était la suite,

    Assurément je suis en transe , ……… je me quitte,

    Avec elle j’ai fait l’enfant de ma fuite…………….,

    Adieu puissances, ivresses………………… gratuites…

    Refrain

    On peut vivre sans succès mais pas sans talent,

    Un jour de mes rêves et projets j’ai fait l’inventaire…,

    De réussîtes et profits je suis Gros-jean………..,

    J’ai donné à ma vie plus qu’elle ne me rend !

    Pont

    J’aurais voulu faire de l’amour ……….un roi,

    Mais il fut mon vassal asservi …………….,

    Éreinté……………….. il boite aujourd’hui ….,

    Et moi j’implore ….de sa loi …..un reste de vie !

    Refrain

    On peut vivre sans succès mais pas sans talent,

    Un jour de mes rêves et projets j’ai fait l’inventaire…,

    De réussîtes et profits je suis Gros-jean………..,

    J’ai donné à ma vie plus qu’elle ne me rend !

    Final

    La vie est écrite en prose et les rêves en vers ….,

    Quand ils osent ,…………………… de concert…….,

    Ils s’osmosent ………………………. adutonaires……,

    En Changeant le fer en or ou l’or en fer !

  • Regarde-moi

    Regarde-moi

    Tu te coiffais la frange, jouais du coton-tige,
    Que la femme est étrange en son corps callipyge,
    Tu fardais tes paupières,
    Et je te regardais peaufiner ta beauté
    Appuyé que j’étais sur le mur d’à coté,
    Oui, sur le mur en pierre.

    Regarde-moi, regarde-moi

    C’est en contre-plongée, un peu comme un tribun,
    Que devant la psyché de la salle de bain
    Tu mirais ton allure.
    Mais le reflet faussé que tu voyais, alors
    Que j’étais adossé devant le corridor,
    Cachait ta chevelure.

    Que tu te trouvas belle, je n’en suis pas si sûr,
    Pourtant tu l’étais bel et bien je te l’assure,
    Mais pas dans ce miroir…
    Moi, je te contemplais et j’étais ton apôtre :
    On aime son reflet dans le regard de l’autre
    Sans s’en apercevoir.

  • Demain

    **Demain**

    Couplet 1

    Hier je me promenais, sur mon quotidien,

    Je pensais que j’allais , retrouver demain,

    Je ne suis pas celui qui fuit……….,

    Mais je me suis retrouvé aujourd’hui !

    Refrain

    Il me semble que si j’aime le futur,

    Sans risquer d’escalader ma déconfiture,

    Je devrais passer par ….. hier,

    Sans freiner des quatre fers……

    Couplet 2

    J’explorais les ruelles de la vie,

    Découvrais sans soucis……

    Le reflet cruel de cette nuit,

    Qui me mène …. aujourd’hui.

    Refrain

    Il me semble que si j’aime le futur,

    Sans risquer d’escalader ma déconfiture,

    Je devrais passer par …… hier,

    Sans freiner des quatre …. fers.

    Pont

    Je marchais suivant ….. Le Soleil

    En le voyant …., le mensonge en ombrelle,

    Que mes exploits ……. sans pareils

    Cueillent la dure loi de l’éveil…..

    Refrain

    Il me semble que si j’aime le futur ,
    Sans risquer d’escalader ma déconfiture,Je
    devrais passer par ……… hier,Sans
    freiner des quatre …… fers.

    Final

    Sur le chemin des espoirs……,
    Loin de celui des déboires….,
    Je suis allé me faire voir…..,
    Pour passer à ce ……. soir !

  • Une moitié qui brise

    Une moitié qui brise

    Moi, qui étais beau joueur éphémère,

    Moi, qui méprisais les baisers au goût amer,

    Me voilà un vendredi soir au boût de mon terroir,

    À rêvasser sur des futûrs si clairs dans ma mémoire.

    Un scénario me tourmente l’esprit,

    Et si elle s’était jettée dans les bras d’un autre mal autrui?

    Et si ma douce colombe ne rêvait point de moi la nuit venue?

    Serait-il temps d’aller à la conquette d’autres prétendues?

    Las d’interrogations sans queues ni têtes,

    Je la contemple non-loin par le double recoin de la fenêtre,

    Bras-dessus bras-dessous avance-t-elle aux côtés de ce veinard,

    Qui la côtoie depuis à peine un tiers de toute ma marée noire.

    Elle me lance un regard aussi brusque que le vent,

    Désarmé, je fais mine de rien et regarde de l’avant,

    Un désir pèse alors sur mon coeur déjà à la dérive,

    Transpercé par ses yeux qui défient apparemment même une âme en cuivre.

    Si ce n’était qu’une façade que je n’aurais guerre inventée,

    Je l’oublierais et offrirais mon coeur à une simple rescapée,

    Hélas, il est de ma peine d’attendre cette moitié,

    Qui m’a fièrement brisé au lieu de me combler.

  • Trois couleurs

    Trois couleurs

    Le Bleu.

    Celui de toute cette eau appelée l’océan,

    Cette vaste étendue d’eau et de sable blanc,

    Abritant des poissons, des coraux et du sel,

    Rejoint à l’horizon celui plus doux du ciel,

    Recouvert de taches blanches ou bien d’un voile gris,

    Il est parsemé de points blancs quand vient la nuit,

    Là où se croisent toutes sortes de volatiles,

    Au-dessus de nos têtes peut-être nous observe-t-il.

    Le Bleu.

    Le Vert.

    Celui qui recouvre nos sols si joliment,

    Parsemé de couleurs lorsque vient le printemps,

    Accueil des fraises, des framboises et des mirabelles,

    Et sublime nos plaines, nos collines à merveille,

    Il habille nos arbres en les rendant si jolis,

    Et en présence de vent émet un léger bruit,

    Toutes sortes de petites bêtes se faufilent,

    Au travers de centaines de feuilles et de brindilles.

    Le Vert.

    Le Marron.

    Celui que l’on foule parfois indirectement,

    Selon le temps qu’il fait il peut être différent,

    Des fourmis il est leur habitat naturel,

    Se mêle avec celui des arbres, même les plus frêles,

    Plus dur et nuancé sur lui la sève luit,

    Dans le creux de ses branches peut se trouver des nids,

    Des écureuils, des hiboux ou des chenilles,

    Pourront s’y reposer et y rester tranquille.

    Le Marron.

    Des yeux Bleus et des yeux Verts et des yeux Marrons,

    Qui se regardent, qui se mélangent, qui tournent en rond,

    Qui s’entrecroisent, qui se perdent de vue, qui se suivent,

    Qui rebroussent chemin, qui se séparent, qui s’esquivent,

    Qui se découvrent, qui se frôlent, qui se reconnaissent,

    Qui se rapprochent, qui se retrouvent, qui se dispersent,

    Qui s’ignorent, qui s’entrelacent, qui font demi-tour,

    Ce sont les couleurs de la vie et de l’amour.

  • LA SINGULARITE HUMAINE

    LA SINGULARITE HUMAINE

    Ta race m’intrigue profondément

    De ton physique t’es pas prédominant

    Pourtant tu semble prééminent

    A l’endroit de tout autre être vivant

    Physiquement chaque espèce a sa singularité

    Laforce la vitesse ou même la ténacité

    Allant des insectes au gros canidés

    Chacun est maître dans sa spécialité

    Toi tu est si fragile, sans corne ni fourrure

    Pourtant depuis des générations tu perdure

    Tu as dompté les plus farouches créatures

    Ton existence demeure une grande aventure

    La force des autres cache que grande faiblesse

    En dehors de ces atout ils n’ont nulle autres adresse

    Toi tu t’améliore, tu évolue et tu progresse

    Avec ton potentiel illimité, impossible n’est que paresse.

  • Aléa Jacta Est

    Aléa Jacta Est

    Les scélérats, ses lauréats, des rats de l’orée,

    Plus attirés par l’or que les scellés Sailor et Lula,

    Advienne que pourra,

    Aléa jacta…

    Dans l’ombre des tours ils se prélassent,

    À coup de passe-passe, se hissent les messes basses,

    Préface pour nos faces de leurs idées salaces,

    Pour mieux nous la mettre dans le Ass Ass,

    Les rois trinquent, et nous, nous troquons notre froc,

    Dans leurs calices, du plomb, du fric, flac, floc,

    Pendant qu’on boit la tasse, leurs billets s’entassent,

    Poker face d’un monde déphasé qui s’efface,

    Au rythme des algorithmes et de l’alchimie,

    De banquiers jouant à chifoumi avec nos économies,

    La monnaie dicte la dictée aux hommes addicts de clics sans hic,

    Suffit d’un tweet pour que les sadiques rapplique,

    À la criée des dollars, le ciel s’effrite, la crypto s’agite,

    Aléa jacta est, le jackpot jacta pour les chacals,

    Les vautours planent sur des terres volodymyré bradées,

    Oncle Sam trace déjà ses sillons dorés,

    Pillage en bande organisée, récoltes fertiles privatisées,

    En face, le Tsar serre ses fers, forgeron des frontières,

    Pas de police dans les coulisses, que des profits qui prolifèrent,

    On rature les pâtures pas de point de suture,

    Pour nous les moutons de panurge, ça urge ça purge,

    À coups de missiles, j’appuie ou j’appuie pas, ça plie ou pas,

    Ça jappe, ça crâne dans leurs asile de boîte crânienne,

    Bienvenue dans la déglingo ou l’égo des demago coule à gogo,

    Les rois trinquent, ces baltringues à seringue vont nous rendre dingue,

    Aléa jacta est, jackpot pour les chacals,

    Pile ils gagnent, face on crève, c’est bazooka fatal,

    Aléa jacta est, jackpot pour les chacals,

    Un monde en crash-test, airbag fiscal,

    Et quand l’écran noir avalera la lumière,

    On paiera l’entrée pour voir l’enfer.

  • L’imagination

    L’imagination

    Quand j’étais un enfant, A l’orée de ce bois,
    J’avançais tel un faon, Scrutant tout, aux abois…
    M’arrêtant de marcher, Assis sur le chemin,
    J’essuyais de mes mains Mes deux pieds écorchés.
    Furent ainsi écartées Toutes les prédations…
    Quelle belle liberté Que l’imagination.

    Où donc est la clairière Que l’on m’a tant vanté ?
    Envies, espoirs, prières : Il faudrait l’inventer…
    Il nous est nécessaire Pour se construire une île
    D’être un peu juvénile Et d’être un peu corsaire,
    De la virginité Et quelques illusions,
    Quelle belle liberté Que l’imagination.

    Quelques branches par-ci, Des brindilles par là,
    De ces feuilles durcies, Croisées en entrelacs,
    Je ferai la litière En haut de mon donjon,
    Et je mettrai des joncs Ou bien de la bruyère
    Pour masquer la clarté De mon habitation.
    Quelle belle liberté Que l’imagination.

    Du fond de mon abri, L’avenir est sans borne :
    Le tout petit cabri A de sublimes cornes.
    En dehors de la piste, On est fort et pourtant,
    Qui se croit important A souvent les yeux tristes…
    Pour me réconforter De la situation,
    Je loue la liberté De l’imagination…

    Et je sors aux abois De l’orée de ce bois…

  • T’es rien

    Vue d’en haut, tu fais ma fierté, véritable joyau,

    Vue d’en bas, un éclat bleu recouvert d’un voile de chaos,

    Telle un Derviche tu tournes, si belle et si fragile,

    Plus tu tournes, et plus nous pillons ta terre de fossile,

    Nos innombrables faux pas, font qu’aujourd’hui tu vacilles

    Tes forêts crient des chants que nous ne voulons écouter

    Toi, poumon vert, que nous forçons à nous faire respirer,

    Nous brûlons tes cendres, nous souillons tes veines,

    L’Amazonie agonise, orpheline, l’âme en peine,

    Tes glaciers déversent leurs larmes sous un soleil cruel,

    Plus d’étoile pour l’ours polaire, devenu pupille de sa banquise il erre,

    Tes rivières jadis nourricières et si vastes,

    Se retirent en silence, asséchés, néfastes,

    Le Nil s’éloigne de ses pyramides, Gandhi ton  Gange suffoque,

    Tes océans de plastique débordent, sans équivoque,

    Ta savane prierait d’être dans Matrix pour esquiver les balles,

    Babar, tu perd tes défenses, quel désolant spectacle,

    Mufasa s’endort, pour un dernier rêve peut-être,

    Dans ce monde, en proie à l’amnésie de ses ancêtres.

    Les villes recouvrent nos plaines de leurs béton vorace,

    Véritable Pac-Man, ils effacent nos verts espaces,

    Pourtant, toi notre Terre promise, tu espères encore,

    Que dans le vent, il y ait un cri, un messager, un accord,

    Un battement d’ailes, un éveil, un déclic, un sursaut d’âme,

    Un feu nouveau qui viendrait raviver l’envie de faire durer la flamme,

    Écoutons notre planète, avant qu’à jamais elle se taise,

    Aimons-la, avant que son foyer n’ait plus de braise,

    Que sous nos mains maladroites, sous nos inconscientes blessures,

    Ne reste à nos enfants, qu’une Terre de craquelures sans verdure.