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  • Sourde angoisse

    Sourde angoisse

    La sonnerie, grave et lourde, retentit dans le couloir comme le glas d’une journée d’automne. Dans le silence pesant de cette alarme, les élèves de la classe étoile s’alignent, solennels, le regard chargé d’appréhension.

    Tous savent que cette heure est cruciale : Monsieur Duval s’apprête à rendre les copies d’un examen redoutable de sciences physiques. L’honneur de leur famille, leur passage en classe supérieure et peut-être même leur avenir reposent sur cette note unique. Ils se tiennent droits, fixant l’entrée de la salle, comme des soldats face à un général implacable.

    Enfin, Monsieur Duval apparaît dans l’encadrement de la porte, impassible et droit, les yeux durs comme l’acier. Un silence électrique parcourt la rangée d’élèves figés. D’un simple regard, il les autorise à entrer, et, dans un synchronisme parfait, chacun rejoint son pupitre sans un mot, immobile, en attente de l’autorisation pour s’asseoir.

    Après avoir procédé à l’appel des élèves, Monsieur Duval s’avance, et avec une lenteur calculée, ouvre le cartable en cuir usé qui trône sur son bureau. D’un geste méthodique, il en tire une pile de copies, soigneusement alignées, qu’il observe d’un œil concentré avant de se tourner vers ses élèves. « Messieurs, je vous prie de vous lever. Je vais maintenant rendre vos évaluations, » annonce-t-il, sa voix basse et glaciale résonnant avec l’autorité d’une sentence. « Sachez que cette note sera décisive, pour certains d’entre vous plus encore. Elle déterminera votre légitimité à poursuivre le chemin d’excellence que cet établissement exige. »

    Dans l’ordre impitoyable de la meilleure à la pire note, les noms sont égrenés, chaque appel scellant le sort de l’élève. Les premiers à recevoir leur copie avancent avec une légère crispation, entre fierté et anxiété ; leurs visages se détendent à peine au contact du papier. Mais, à mesure que la pile diminue, la tension se fait plus palpable, les regards plus inquiets. Certains élèves, aux noms toujours pas appelés, commencent à sentir leur cœur battre plus fort.

    Thomas, debout, sent ses mains devenir moites. Lorsque son nom est enfin prononcé, il avance, presque en apnée, et saisit sa copie : un 10/20 inscrit en rouge vif. Un maigre soulagement l’envahit, malgré le frisson de honte qui l’assaille en lisant cette note.

    À présent, il ne reste plus qu’une copie sur le bureau. Un ultime document, solitaire, posé là comme une guillotine prête à tomber. Monsieur Duval fixe la classe d’un regard perçant, puis, d’une voix grave, appelle :

    « Antoine Dumas. »

    Le jeune Antoine se fige, et une pâleur soudaine envahit ses traits. Une étrange sensation de vertige s’empare de lui alors qu’il avance vers le bureau, chaque pas un calvaire. Lorsqu’il saisit sa copie, son regard tombe sur le chiffre rouge qui transperce la feuille : 3/20. Tout à coup, il a l’impression que le temps ralentit, que chaque seconde s’étire à l’infini. La pièce se met à tourner autour de lui, et le sol semble s’échapper sous ses pieds. Un bourdonnement assourdissant emplit ses oreilles, et la panique monte en lui comme une vague impitoyable. Ses mains tremblent, la feuille semble floue, et il sent sa gorge se nouer. L’échec se referme sur lui tel un étau, tout tourne, les murs se rapprochent, menaçants.

    En un éclair, il mesure les attentes de ses parents, la honte de cette défaite ; terrassé par l’angoisse, il se jette à genoux devant Monsieur Duval, ses mots s’échappant en un souffle étranglé.

    « Monsieur, je vous en supplie… je… laissez-moi une seconde chance. Je ferai tout pour rattraper… mes parents… ils vont être anéantis… Pitié, je vous promets… »

    Ses camarades, médusés, n’osent bouger. La scène est d’une intensité glaçante. Monsieur Duval, impassible, le fixe d’un regard froid, distancé, comme s’il contemplait une scène indigne de ce lieu. D’une voix qui s’infiltre dans le silence, il murmure :

    « Monsieur Dumas, relevez-vous. Ce que vous faites là est indigne de vous… indigne de cette école.Antoine reste un instant à terre, figé, paralysé par la honte et la peur. Mais Monsieur Duval, cette fois plus ferme, presque tranchant, commande :

    « Debout ! »

    Le jeune garçon se relève lentement, ses jambes chancelantes, le visage blême. Le regard de Monsieur Duval le transperce, impitoyable.

    « Retournez à votre place, Monsieur Dumas, et prenez conscience de vos lacunes, » conclut-il d’un ton glacial. « Ce sont elles qui vous instruiront plus encore que vos excuses. »

    Antoine, effondré, regagne sa place sous le poids de ce verdict, chaque pas une humiliation. Autour de lui, la classe demeure silencieuse, les visages crispés, comme écrasés par l’intransigeance implacable de leur professeur. Dans ce silence, tous comprennent que Monsieur Duval ne transmet pas seulement des savoirs ; il impose une rigueur, un combat pour l’honneur et pour la droiture qui dépasse l’enseignement même, et chacun, dans ce moment suspendu, ressent la gravité de cette exigence absolue.

  • La Danseuse

    La Danseuse

    Toujours belle et gracieuse

    Mais surtout très besogneuse

    Elle arrive à s’envoler

    Pour cueillir la liberté

     

    Grâce à quelques notes de grande musique

    Elle nous transporte dans son univers féérique

    Telle une fleur remplie de candeur

    La nymphe se déplace tout en douceur

     

    Ses entrechats et arabesques

    L’immortalisent comme dans une fresque

    Elle ressemble à un papillon

    Dont on ignorerait le nom

     

    Les yeux tournés vers la lumière

    Le corps sylphide droit et fier

    Elle offre son interprétation

    Une sublime révélation

     

    Par tant de grâce ébloui

    Le public est abasourdi

    Comme un rêve sur l’horizon

    La salle est à l’unisson

     

    D’une révérence élégante

    La ballerine est dans l’attente

    Devant tant d’applaudissements

    L’étoile est au firmament…

     

    Poème pour ma fille, sublimée par la photo de mon amie Laureen ARMENGAUD

  • Sans-abri

    Sans-abri

    Qui es-tu en bas de ma rue

    Homme, femme ou détritus ?

    Dans ton carton recroquevillé

    Un gobelet vide à tes pieds

     

    Aux yeux de la terre entière

    Tu es l’immonde sur le parterre

    Les gens passent à côté de toi

    T’évitent avec dégoût et sans émoi

     

    Tu étais quelqu’un d’important

    Mais en un rien de temps

    Les aléas de la vie ont tout repris

    Te laissant presque mort sur le parvis

     

    La descente est fulgurante

    Inattendue et écœurante

    Du jour au lendemain

    Tu n’es plus rien

     

    Désormais tu tends la main

    Comme les cloches que tu jugeais avec

    dédain

    Aujourd’hui tu les aimes bien

    Seules empreintes sur ton chemin

     

    Même les dieux t’ont oublié

    Dans le froid et la saleté

    L’odeur que tu dégages

    Autour de toi fait des ravages

     

    Seul sur le trottoir de l’inhumanité

    Tu as honte de ta mendicité

    L’indifférence des yeux détournés

    Est comme une lame acérée

     

    Il suffira pourtant du regard d’un

    enfant

    Doux, pur, sincère et innocent

    Pour te rendre ta dignité

    La force de te relever

     

    De montrer au monde entier

    Comme l’individualisme et la cupidité

    Nous rendent égoïstes et ignorants

    Nous les bons, les biens pensants.

     

    Photo de Myriam-fotos

  • Solaris Terrae

    Solaris Terrae

    Le voyage se réalise

    Nous voilà sur la banquise

    Dans le cercle polaire

    Plus de repère

     

    L’enfer blanc, dantesque

    S’offre à nos yeux, gigantesque

    Nature d’une beauté terrifiante

    Vision ensorcelante

     

    Le ciel s’allume et s’anime

    Les couleurs sont sublimes

    L’alchimie est totale

    Avec les boréales

     

    Main dans la main, émerveillés

    D’être les témoins privilégiés

    De la liaison éphémère

    Du Soleil et de la Terre

     

    Photo de Noël Bauza

  • Clara

    Clara

    Me voyant désœuvrée pendant les grandes vacances d’été, ma mère m’a envoyé voir sa tante Clara, une vieille dame de quatre-vingt neuf ans, qui avait besoin de compagnie. Elle habitait à la lisière d’une forêt. Je me disais que j’étais comme le petit chaperon rouge. J’ai pris le bus qui serpentait par les collines perdues et qui comme par magie, s’est arrêté devant une petite maison isolée peinte à la chaux. J’ai frappé craintivement à la porte, espérant qu’elle ne serait pas là, ou trop sourde pour m’entendre. Elle a ouvert tout de suite, comme si elle m’attendait derrière la porte. Elle ne souriait pas. Elle était très voûtée. Ça promettait! Elle portait une robe bleu délavé, longue et large et une écharpe en laine grise. On était en juillet! Elle avait de longues mains blanches et osseuses et elle me fixait de ses yeux gris vitreux. Elle m’a guidé vers la cuisine, où le soleil de l’après-midi  entrait à  flots comme une amie bienveillante.

    _  Veux-tu du gâteau Sylvie?

    Sa voix jeune et suave m’a fait sursauter. J’ai cru qu’il y avait quelqu’un d’autre avec elle. J’ai frissonnée. J’ai cherché partout un gâteau et n’en voyant pas j’ai dit,

    _ Ne faites pas de gâteau exprès pour moi Tante Clara. Je n’ai pas très faim.

    Là, elle a éclaté de rire. Un rire qui carillonnait, très joli. Ses dents par contre, étaient  très  jaunes et bancales.

    _ Il est caché mon gâteau chérie. Je ne le partage pas avec n’importe qui. Toi tu es une invitée très spéciale. La fille de ma chère Olivia. Je suis tellement contente que tu sois là ! Aimes-tu le gâteau au chocolat avec des framboises? Je le garde dans l’arrière  cuisine. Sa voix démentait complètement son apparence. Elle était chaude, douce, chatoyante. Je pensais tout d’un coup à  Hansel et Gretel.

    _ Alors? fit-elle.

    _ Oui tante Clara, avec plaisir! J’ai dégluti.

    _ Tu peux m’appeler Clara. Je n’aime pas qu’on m’appelle ‘tante’. Ça  fait vieux jeu.

    Elle sortit en traînant ses pieds et en rigolant tout bas.

    J’aurais voulu prendre mes jambes à mon cou, mais en même  temps, je craignais de la blesser. Une rose jaune pâle dans un joli vase, posé sur le rebord de la fenêtre à  carreaux, attira mon attention. D’une beauté  toute fraîche, elle me rassura. Une vieille dame qui s’intéresse aux fleurs, quoi de plus innocent et normal? J’entendis le frottement de ses chaussons sur le pavé,

    Le loquet de la porte qui faisait un clinquement de ferraille rouillée et la voilà  de retour. En fait, je ne vis qu’un énorme gâteau, tellement gigantesque, qu’il lui cacha entièrement le visage. Je n’avais jamais vu de ma vie un gâteau si beau!

    Le glaçage brillait. Sur le dessus il y avaient des framboises, des violettes, du nougat, des macarons, et j’en passe! Il était époustouflant. Le contraste avec cette vieille dame toute grise, toute fripée, était net.

    Elle ne dit rien. Elle posa le gâteau sur la table devant moi. J’ai été émue de la voir souriante, fière de son exploit.

    _ Vous l’avez fait vous même ?

    _Mais oui! Je l’ai fait ce matin. Il est tout frais. Dans ses yeux, que j’avais trouvés  mornes, il y avait une lueur qui brillait comme une bougie.

    Elle me passa une assiette et a coupé  deux

    parts de gâteau énormes.

    _ On va se régaler toutes les deux ma petite!

    Elle riait et je riais aussi.

    Pendant ces vacances là, j’ai été voir Clara toutes les semaines. On est devenu de très bonnes copines. Elle m’a appris plein de choses de la vie, que je ne raconterai pas ici, mais j’appréciais vraiment sa compagnie et à  un tel point, que j’oubliais son grand âge.

    Elle est morte à l’automne.

  • Le colibri (poème)

    Le colibri (poème)

    Le colibri,

    dans son paradis.

    Habile,

    Il frétille ses plumes

    en équilibriste sans fil,

    en aquarelliste brillant.

     

    Oiseau bonheur,

    et à l’instar du bonheur,

    il est fuyant, temporaire,

    infidèle, capricieux,voire mercenaire,

    mais d’une puissance telle,

    que l’attente semble en valoir la peine.

     

    C’est quand il passe devant nos yeux indifférents, en battant ses ailes à mille à l’heure,

    en miroitant de ses couleurs magnifiques,

    et qu’on ne s’y intéresse plus,

    qu’il disparaît et qu’on l’oublie.

    On lève la tête des années, voire des décennies plus tard, en se demandant où est-il parti.

    A ce moment-là, l’oiseau mouche nous revient et nous effleure la main.

     

  • Je vous apprécie

    Je vous apprécie

    Je vous apprécie mon cœur

    Je vous apprécie mon ange

    L’envie me prend, de me dévoiler,

    Je vous apprécie,

    Cela pourrait me ronger, comment vous aimer me frustre autant,

    Je vous apprécie,

    Suis-je aussi proche?

    Ne serait-ce qu’un mot ou bien deux de votre langage suffirait , je ne cesserai de vous appartenir,

    Je vous apprécie,

    Vous êtes ce dont j’aspire,

    Je vous apprécie,

    Je suis éperdument dérangée de vous laisser, vous manquerais à mon cœur, à mon âme,

    Vous ne serez qu’un fantôme que je serai seule à contempler dans cette pièce seule,

    Je vous apprécie,

    On m’interdira de vous revoir, je ferai un petit geste de la tête sans oublier que mes pensées ne sont occupées que par vos jolis mots ainsi que la courbe de votre sourire, guérison,

    Je vous apprécie,

    Lob

  • Doux commerce VS guerre ⚔️

    Doux commerce VS guerre ⚔️

    Mes ancêtres
    Viennent des montagnes par la mer.
    Doux commerce,
    Bois de cèdre flotte sur la mer.

    C’est la guerre
    Que fait le cowboy à la Terre
    Entière,
    Ira-t-il jusqu’à piller la neige
    Éternelle ?
    La terre, son blanc manteau de neige.

  • S.E.P.T.E.M.B.R.E “Temps de reprise”

    -S.E.P.T.E.M.B.R.E-

    *Temps de reprise*

    *S* oupir pour certains! Soulagement pour     d’autre *S*

    *E* cole maternelle, moment de jeux, de manipulations, école élémentaire, temps de découverte des choses élémentaires, en toute insoucianc *E*.

    *P* oint de départ, d’une histoire, d’une vie, pour donner le meilleur de soi, etre au “to *P*” !

    *T* emps de réflexion, temps pour un nouveau proje *T*.

    *E* space de liberté, d’écriture, lieu d’expression uniqu *E*.

    *M* itt namn är”, comme pour se présenter après une escapade Suédoise le premier jour dans   l’atriu *M*

    *B* onne rentrée, pour la découverte de nouvelles aspirations, tout en gardant le même aplom *B*.

    *R* eprise attendue pour transmettre, apprendre le savoir être, le savoir-faire et ainsi être mesure de bien l’acquéri *R*.

    *E* n route vers la direction qui accueille notre avenir, pour mieux se construire, s’épanouir, et apprendre se connaîtr *E*.

    #Auteur : Mario.LUCE

    #Mèt&Poèt MAYO

  • Avec des « si », on referait le monde

    Avec des « si », on referait le monde

    Si le monde était à moi, il serait toi

    Tous deux vivre sous le même toit

    Pendant ce temps l’amour ne s’arrête pas

    Au passé, à présent tu parles de moi

    Ta voix, ton odeur et ton sourire

    Ton aura en guise d’abri

    De réelle fortune incontestable

    Nos corps se mélangent, tout devient instable, on se regarde

    Un « Je t’aime » involontaire me parle

    Nos regards se croisent, je vois en toi que tout est froid

    J’ai des doutes depuis des mois

    Mais je pense que je n’ai rien perdu

    Dorénavant, jamais on ne s’aimera plus

    Le temps passe et j’observe le matin suivant ma nuit

    Présent au réveil de la vie

    Une fois encore je pense à toi

    Le temps passe et je n’y arrive pas

    Malgré ça, le temps redémarre et fait reprendre mon cauchemar

    L’unique envie de te voir, d’y croire

    Mais nos cœurs superposés sont témoins de ce qu’on arrive à voir

    Ça faisait longtemps, j’allume la télé

    Je regarde la date, un reportage sur les colombes m’emplit d’effroi

    Quand je repense à toi et au fait que j’étais ton Roi

    Le temps passe je pense à toi et au vide abyssal

  • Mensonges des Lignes Blanches

    L’esprit prêt à craquer
    Si tu ne dévies rien qu’une sainte
    Sur les routes toutes tracées.

    Lignes droites bien tracées,
    Faut que je fasse genre de rester aligné.
    Le problème est qu’Hiroshima en est l’effet,
    Et que même l’éthanol ne peut l’atténuer.

    Si dans mon corps meurtri
    Vous trouvez de la sympathie,
    Ce n’est que l’ivresse qui joue une maladie.

    Et si jamais je venais à passer le plutonium,
    Bordel de merde, resterait-il un petit peu de rhum ?

    Si difficile de boire la vérité,
    Malgré la maturité,
    Je ne reste que Peter,
    Un crochet direct au cœur.

    Ne sachant pas avancer dans la vie,
    Perdu dans la monotonie.
    La seule chose permettant de me voiler
    Serait de continuer à picoler.

    Une bière de trop, et je suis prêt à t’épouser,
    Le lendemain, je serais le premier à reculer.

    Hey, j’te connais pas, mais tu sais qui je suis.
    J’ai juste à me réveiller et déprimer.

    Sérieux ! dans la vie je peux calculer,
    Depuis longtemps j’ai plus qu’un seul pote sur qui compter.

    Comment comprendre qu’ils ont de l’estime pour moi,
    Alors que je n’en ai pas ?

    SingletD

  • Les Ombres d’une Absence Éphémère

    Une absence, une ombre
    Une soirée pour se laisser porter
    Un instant quand se cacher
    Mais le moment d’après, c’est pour tout abandonner
    La tête droite, menton relevé, mais surtout l’esprit noué.
    Je n’dirais pas que je veux y passer,
    Et si mon corps ne voulait que s’envoler ?
    Après tout, pourquoi ne pas jouer les lâches ?
    Ça n’en sera qu’une de plus, où t’évitera les coups de hache.
    Alors oui, on se sent vite en sécurité, vite aimé
    Ne crois pas que ça va durer
    Au premier moment où tu ne verras plus la lucidité
    Les ombres s’empareront de ton absence
    Qui deviendront une évidence.
    Je cherche le meilleur moyen d’aller nager,
    À éviter qu’on ne me voie me noyer à chaque cm².
    S’il vous plaît, je ne cherche pas de réponses ou un moyen d’exister.
    J’aimerais juste pouvoir passer, peut-être même briller, sans jamais vriller.
    Une fois pour toutes, j’aimerais être vidé et sans pitié,
    Pouvoir enfin passer une belle journée.
    La couleur morose de mes nuitées
    Ne fait que s’additionner à mes écrits mortifiés.

    SingletD

  • Océans d’écarts et ciels troublés

    Le ceils reflète mes yeux,
    Un jour aride et sec,
    Un autre gris et pluvieux.
    Mon souffle s’éteint, j’m’étouffe avec.
    Mon Dieu, que c’est beau.
    Ta rencontre a fait de moi un nouveau.

    Comment te remercier ?
    Un nombre perdu de fessées,
    Ne plus savoir me concentrer,
    J’aimerais me recentrer.
    Mais putain, qu’est-ce que c’est beau !
    Vivre enflammé,
    Attentif au moindre détail,
    Prêt à vriller.

    C’est une déclaration,
    Une décla d’admiration.
    Je vis en touchant le fond,
    Tout en frôlant le ciel.

    Reste à côté,
    Je saurai apprécier.
    Pars loin,
    Et je serai enclin au chagrin.

    Lorsque la perfection s’invite à votre porte,
    Rempli d’ambition, vos rêves vous emportent.
    L’océan en un regard,
    Me donne envie d’écarts,
    Si j’aperçois cette jungle blonde.

    SingletD

  • Rêves corrompus

    Oui, j’ai voulu être riche
    Et pouvoir écraser sans compter
    Ne plus vivre en dessous
    Sans finir complètement saoul.
    Et enfin ce qui est mérité.
    Travaillant pour se conserver
    Plus grand-chose à penser
    Marchant pour tenir debout
    Surhumain, me transformant en goules.
    Même en trouvant le puit de Lazare
    Cela ne servirait à rien de me ramener.

    SingletD

  • Brillances Nocturnes

    Déchiré à te déchirer
    Je ne peux plus avancer.
    De toutes, je me lasse.
    Je ne voudrais que savoir passer à autre chose.
    Mais ta démence fait avancer ma prose.
    Uniquement là pour vivre
    J’aimerais arrêter les soirées où tu m’enivres.
    Enivré, complètement ivre.
    Toi, tu le sais,
    Comment je pourrais passer,
    Trépasser, même surmonter.
    Ne crois pas les envieux.
    Ton pouvoir est incroyable.
    Celui de me faire sentir mieux
    Tout en étant désagréable.

    SingletD