La grâce éprouvée

LA GRÂCE ÉPROUVÉE

Allez quoi ! Laissez moi choisir et lâchez moi,

Mon cœur n’a cessé de battre pour vous chérir.

Mes souvenirs aux allures de pierres rares,

Sur des veines noires ont tracé une loi.

Volupté et Beauté sont mariées par hasard.

Ici se dévoile dans la brume étalée

Des vagues de lumières où rien ne va mourir.

Des  sphères opaques pendues aux arbres géants,

Sur un lac étain sombre un pastel reflet.

Au levé du soleil il y a son corps nu.

Aux plages opulentes échouent lascivement

L’allégresse et la splendeur et l’abondance.

Toutes ces folles étincellent et dansent.

La merveille est apparue au bord de l’eau,

On vous salue, on vous accueille en bienvenue.

Elle avance à contre-jour plus belle qu’avant,

Le cœur rouge comme l’épée plongée dedans.

En haut des vautours autour d’elle. Sans faire de bruit,

Là tout contre un mur les idées se heurtent.

Leurs pensées gravitent sur les ailes de la nuit.

Dans la pénombre délicieuse, elle flirte.

Acharnés, décharnés maîtresse et chef de guerre,

Le soleil leur faisait de l’œil, loin des barbares.

De spectacles d’étoiles jouaient les quat’saisons,

Des tableaux d’automne leur dévoraient les yeux

Dans l’Enfer de la Terre ; mille grains de poussière.

Puis une églantine fleurie un jour d’espoir.

Un sourire sur les lèvres comme un aveu,

Elle lui montra l’amour mais il ferma les yeux,

Si bien que l’homme en perdit la raison.

Tant qu’il ne peut plus porter son bel étendard,

L’homme n’est plus rien, c’est désordre et désespoir.

Pareille à la vie, elle est une ombre qui passe.

Elle déambule dans mes rêves, pleine de grâce.

CHRISTOPHE POIRIER, le 07/01/2024.

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