Françoise Sagan

Parce que nous avons vĂ©cu longtemps dans l’impossible, nous battant contre des morts, le moral au plus bas, dĂ©chus de nos propres valeurs, le cĹ“ur vide de l’autre, dans des croyances anĂ©anties, et l’impossibilitĂ© d’un contact, nous voilĂ  ternis par nos propres dĂ©marches, et que reste t-il de nous ? Rien !

Les pieds dans l’herbe n’auront pas suffit Ă  nous sortir de notre propre boue, chaque jour un peu plus, luttant contre la vie, sans accepter un seul moment de bonheur.

S’unir !

Il aurait fallu s’unir un instant pour retrouver l’odeur de la peau, et qu’enfin la pensĂ©e s’apaise pour laisser place Ă  la dĂ©couverte du monde, lĂ , devant nous.

Mais non ! Continuant Ă  labourer le nĂ©ant, combattant de l’abstrait, de l’imaginĂ©, inventĂ© pour notre propre malheur, nous luttions contre nous, contre notre propre vie,  marchant Ă  l’envers de l’amour, avec le vertige au bout des doigts, loin de la lumière.

De ces annĂ©es profondes dans le noir de l’absence et du vide, nous restions dĂ©visagĂ©s, anĂ©antis. Et rien ne pouvait plus dĂ©passer le fait d’ĂŞtre lĂ , rĂ©signĂ©s, avec, par petits moments, l’espoir, comme la fĂ©e des contes galopants, mĂŞme si nous restions encore avec la mort comme compagne, car nous savions qu’il fallait traverserla dĂ©chirure pour arriver Ă  la chair et au sang, afin que le cĹ“ur puisse rebattre d’une manière ou d’une autre, mĂŞme mal, mais rebattre.

Alors,me voilà, guerrier et conquérant, votre refus, n’aura que le pouvoir de briser mon épée, il n’aura pas mon coeur. J’ai parcouru pour vous de si longs chemins, me suis mille fois brisé les os et aujourd’hui encore je fonce droit sur vous vous offrir cet amour qui n’attend pas de retour. Donner, donner encore, donner toujours, pour qu’enfin s’estompe la peur des vagues que je braverai pour vous tel un marin fou, les bras tendus vers le ciel, attendant le jour du répit.

Nous ! Nous irons de l’avant, vainqueurs, remplis d’amour, de joies profondes, nos cĹ“urs battants encore et encore, nous rirons Ă  nous en pĂ©ter les tympans, car ici, les secousses amoureuses sont violentes et notre espoir reste fort. Oui, nous y allons confiants de ne plus en revenir de ce bonheur que nous partagerons Ă  l’infini.

Toi ! Moi ! Nous ! Ensemble ! L’accord est plus que majeur ou altĂ©rĂ©, il est augmentĂ©.

Nous avons les mains moites de l’amour qu’elles portent, de cette tendresse folle et de nos tĂŞtes vides. Vides ! Laissant place au cĹ“ur, au dĂ©bordement comme un feu d’artifices. Et, sachez le bien, le bouquet final sera brillant, dĂ©tonnant ! Rien ne cessera plus ! Nous jouirons l’un dans l’autre, enfin, sans limite.

Les masques Ă  terre, nous serons nus Ă  l’intĂ©rieur de nous, de la prĂ©sence rĂ©compensĂ©e de chaque instant, de ces moments jouissifs oĂą tout est beau, enfin beau, enfin !

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Written by Patrice Bailly

Compositeur | Interprète | Producteur | Auteur | Guide Spirituel
Dans un monde où l’avoir importe plus que l’être, un monde qui veut nous formater, qui est obsédé par la perfection, la sécurité, qui préfère la copie à l’original, l’illusion au réel, l’art nous invite à aimer notre fragilité, à nous aventurer dans l’inconnu, à reconnaître l’unique en nous et à aimer et respecter la Vie.

C’est un silence à l’écoute de l’inspiration, une invitation au partage, à l’authentique, à la liberté. Bien au-delà de la création artistique, il concerne toutes et tous dans sa recherche de vérité.

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