Au loin, un promeneur et son chien avaient eu raison de mon hilarité macabre, et me tiraient de mes songes improductifs.
Une histoire de maquillage
Alors que je sirotais un petit verre de rouge dont je ne connaissais pas le cépage – je brillais par mon ignorance sur le sujet mais je songeais à y remédier un jour – je fus happé par les jérémiades virtuelles de mon smartphone.
La parenthèse enchantée
Lassé de mes élucubrations épistolaires, je décidais de prendre la tangente par le Pont Marie afin d’épouser quelques victuailles sur les quais de la ville, une nuit d’été. Margaux avait la peau cuivrée par les soleils noirs qui encastrent les momies d’Amérique du Sud.
L’alignement des planètes
Soyons honnêtes. De vous à moi, il y a certains soirs où la grâce sonne à votre porte. Cela finit par arriver, au détour de quelque solstice juxtaposant une éclipse lointaine. C’est un soir comme celui-là, et alors que j’errais comme une âme en peine dans les faubourgs de l’iniquité, que j’aperçus Sonia.
De l’amitié
Je m’étais convaincu que ces bâillements de vie ne me mèneraient ni à l’excitation d’une réussite effleurée, ni au bannissement de tout regret futur. Je décidais donc de sortir de cette torpeur goupillée comme une tortue d’Hermann, et j’allais pour cela retrouver Valentin, qui officiait désormais en gourou des affaires dans les milieux autorisés.
Quand les chouettes font leur nid 🦉
Et puis lorsque
À une heure hasardeuse
Dans le fond de la nuit
Les chouettes font leur nid
Les pies volent rubis
Pantoufles vont au lit
Traînent veilleurs de nuit
•
C’est alors que
Une âme bienheureuse
Fait l’amour et le lit
De la grâce et du pli
Ô d’une dame impie
Que l’avide appétit
Honnit.
Laisser couler plutôt qu’espérer
Un fleuve, une rivière, un ruisseau
Ne demandent qu’à s’écouler sans arrêt sans souhait
Et pourtant ces choses semblent être bien appréciées, bien accompagnées
Voilà qui devient source d’étonnement pour le simple badaud
Ces chemins vont, viennent et pourtant la vie ne se soucie guère de leur essence
Ignorance, absence, fausse croyance et nonchalance de l’abondance
Tout cela ne semble que fébrile e
L’étranger
J’ouvris la porte sur la fulgurante blancheur de ce jour de mai. La chaleur, déjà intense, me fit étrangement frissonner. Une légère appréhension, aussi, m’envahit. Je supposai, pour me rassurer, que ce sentiment était naturel chez les voyageurs peu téméraires qui découvrent un pays étranger.
Le souvenirs de ses baisers
Dans la poussière et dans l’écume
Elle a des yeux parfum d’agrume
Elle a fait naître plusieurs lunes
Elle envoie paître en demi-lunes
•
Elle n’est pas pareille aux autres
Elle fait fi de ses apôtres
Qui comme moi lui font l’aumône
D’une escapade au gré de l’aune
•
Les rires dans l’obscurité
Ne suffiront à me ôter
Le souvenir de ses baisers
Enfouis dans mon antiquité.
Délivrance
De ce baiser amer
j’en ai fait une prière
de ce mot humiliant
un sourire d’argent
pourvu qu’ils le transpercent
se glacent dans son sang
et me laisse une averse
qui lavera mes tourments
la peau écorchée et le cœur inconscient
il s’en va de ma vie
et me laisse à mon sort
il se prend pour un dieu
mais il n’a que le tort
d’être si tant peureux
de n’être qu’un pauvre corps
la peau écorchée
et le cœur