J’ai l’impression que pour le monde je ne suis jamais assez,
Beaucoup de problèmes pour une âme si compliquée,
Mais ce qui est sûr c’est que pour moi je suis déjà trop,
Et que je n’arrive même plus à identifier tous mes maux.
Débordant d’émotions, de négations
D’imploser j’ai le sentiment,
Trop triste et défaitiste,
Trop ravagée, trop déprimée
Trop en colère, trop austère
Trop écœurée, trop écorchée
Trop soumise, trop indécise
Trop abîmée et traumatisée
Trop perdue, trop émue
Trop rancunière et trop amère.
Mais personne ne voit mes batailles,
Encore moins toutes mes entailles,
Personne seulement ne remarque quand je gagne
Mais adore me juger quand je laisse tomber les armes.
Au sol et à mes pieds alors coulent mes larmes,
Ma tête perdue dans son propre vacarme.
Je suis fatiguée et lassée de ce combat sans fin,
Et je vois bien que personne ne crie mon nom dans les gradins.
Je ne sais même plus comment me relever,
Mes sentiments sont trop intenses pour parfois les exprimer,
Alors je cries, je pleure, à m’en faire perdre la voix,
Quand je crève juste qu’on me prenne dans ses bras,
Je n’ai plus vraiment de forces où puiser,
A me dire que ce serait mieux d’abandonner,
Et dans ces cas-là tout est bon pour me divertir,
M’éloigner de mes cauchemars pour enfin un peu sourire…
PBA.
Photo : SilvestreLeon