L’AI haïe
Outre atlantique on nous a donné un cyber-cerveau l’AI,
Cet acronyme évoque une intelligence haïe.
Ici, c’est IA, CIA oh là là, où a-t-on mis les pieds ?
En écoutant un anglo-saxon, on pense cuisine à l’ail
Après traduction, cette intelligence devient IA
La cuisine d’algorithmes emmelant des méta-données
Pour nous fin du travail on nous réduit à l’état de harpail.
Insidieusement elle s’introduit dans nos vies
Reformule corrige et formate aussi nos envies
Nous lui demandons de nous guider vers la bonne voie
Nous connaissant finement elle anticipe nos choix
Les médecins lui font confiance pour nos survies
Elle déshumanise c’est une donnée évidente.
Après les robots humanoïdes c’est l’alchimiste
Qui nous piège dans les rets de calculs probabilistes
Qui nous cloître en une prison numérique invisible
Des geeks cette geôle traduit l’idéal chimérique
Matinées d’un peu de variables aléatoires
Comme on dit tout ça pour notre pomme à nous pauvres poires.
Elle imite même nos sentiments et nos émotions
Elle s’abreuve de données en auto-réplication
Face au vide de nos vies et aux peurs, l’IA sert de doudou
L’IA est poète écrivain sculpteur peintre et musicien
Plus de vraie création dans ce monde complètement fou
Et elle nous enferme pire qu’un goulag stalinien.
octobre 2023
© 2004-2023 NULLART vs. Kinka – “1968, une révolution poétique”
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