*** Am stram gram ***
Un chat stoïque assis sur son derrière,
Toise désinvolte l’éclat des étoiles,
Il envisage du coin de sa paupière
Sans nulle fringale la vaillante gerboise.
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Le chien, sans faux pas, préfère se hâter
Pour suivre enjoué la voix de son maître,
Et dans l’idylle sans relâche exprimée
Calme, il l’interroge le regard en alerte.
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Author: Blueway Now
Silva forestis
***** Silva forestis *****
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Alors que des futaies dont les branchages exhibent,
Leurs feuillées colorées, leurs pleureuses frondaisons,
Des bouquets enivrants se dispersent et imbibent,
A l’orée de mes sens de propices émotions.
Abyssus Nox
Oh combien de poètes et combien d’âmes en peine
Ont rédigés fiévreux des pamphlets par vingtaines
Et sans caution aucune, mille rimes abrasives…
Combien se sont repus malgré leur infortune,
Dans une mer d’orgueil et sans aucun émule,
Sur de blêmes maximes sans doute purgatives.
Un jour à la plage
Ce jour là,
Nous avions décidé de regagner cette petite crique un peu secrète
Ou l’océan poussait de vagues vagues mousseuses
Sur un sable lisse et vierge de toutes empreintes et foulées,
Le soleil très présent nous poussait étendus, à hâler,
A foncer jusqu’à l’ambre, désinvoltes et sans tourment.
****** A louer *****
****** A louer *****
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De larges baies ouvertement philosophales
Sur des donjons instables aux contours éphémères,
Un château de cartes et ses frêles diagonales,
« A saisir » pour repaire malgré les courants d’air.
***** La bonne impression *****
***** La bonne impression *****
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Il était une fois,
Enjambant l’encrier, narguant le manuscrit,
Bien décidée à s’affranchir des rudiments de l’alphabet,
Une plume chipie, qui, gorgée à l’encre sympathique,
Rêvait sans complexe de messes basses sans consonne,
Et de quelques rimes malicieuses sans voyelle.
***** Cesária *****
***** Cesária *****
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Petit pays tu l’aimes beaucoup
Du fond des mornes sans tes sandales
Ta voix m’envoûte comme Vaudou
Et je frissonne quand elle m’enlace.
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***** Réflexion *****
***** Réflexion *****
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Un beau jour ou peut-être une nuit,
Pas n’importe où, pas n’importe quand,
Je baillais sur le sens de ma vie,
Chevauchant goulûment l’ordinaire
En absorbant les yeux mi-clos la becquée.
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Néanmoins,
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Lové sur l’oreiller des illusions
En tissant la trame de l’évidence,
J’ai cru, gavé de certitudes, enlaçant l’éveil,
Toucher du doigt l’arcane et son énigme.