Dans la fumée et le pénombre se révèlent un ange, qui trop souvent j’ai vu endormi. Son auréole a longtemps attendu une tête souriante, sur laquelle se reposer sans bruit. Tout commença lorsque sa chevelure noire d’ébène, se déposa alors divine sur un teint de porcelaine. Les secondes se firent heures, et mon âme, sortie de sa torpeur, observait. Le temps s’en alla puisque le concept démodé, dans un monde où devant moi, un ange s’activait. Fondirent comme la foudre, ces mains de femme devenues flamme. Chorégraphie de tous ses jours, les phalanges se mirent à danser, avec pour partenaire et ondulant autour, quelques jolies mèches de jais. La perfection spontanée dans ce geste quotidien, cette manière de se mouvoir que je voulais sans fin, tout ne laissa derrière lui, qu’un formidable chaos. Une confusion heureusement qui me laissa coi, la cohue guida mon cœur au ciel et au-delà. Dès lors, mon corps mort discernait encore ses doigts graciles mais quelque chose se passait. L’air en rien ne devient moite, ni gorgé d’envie, j’eus seulement été en paix pour la première fois de ma vie. Cette femme donnait un aperçu fugace, un goût de paradis je n’ai, pour seul retour hélas, esquissé qu’un sourire et demi.
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