Bouffon d’hier devint bourreau
Élève modèle de ces anciens bourreaux
Dont l’oeil pétille, le rire éclate
Voyant le sang d’enfant tué
C’est la joie, bonheur, la fête
Et le bourreau, le maître
Qui nourrissait longtemps son Ego
Par la tuerie des petits enfants
De plus en plus ressemble
Au vieux Bouffon dément
Pas besoin de son bonnet,
On le regarde
Son front, oreilles, les yeux du fou,
Et on comprend
Sans nul doute
C’est le Bouffon
Le vrai Bouffon
Bouffon sanglant
Rictus horrible sur la bouche
Est prêt de faire manger aux vers
La race humaine
Et s’amuser par la suite
Du sort minable des Humains
Janus à deux visages
Bouffon, Bourreau
Chérit un rêve, un douce rêve
Une pluie d’or qu’il mérita
pour le massacre des enfants
Il fit offrandes énormes,
Le sang et corps des petits enfants
A son idole
Un veau en or,
Espiègle, joyeux
Qui veut toujours des dons
De ses servants bouffons
Nourri du sang des petits enfants
Le voilà déjà Taureau
Ses cornes sont aiguisées
Comme yatagans courbés des Turcs
Il lève sur ses cornes
Joie extrême dans le cœur
Les deux Bouffons couchés
A ses sabots en or
Taureau heureux de célébrer
Besogne sanglante de ses Bouffons
Les remerciant pour tous leurs dons