Mes insécurités sont légions, un simple désordre dans ma vie , une irrégularité dans le comportement de mon conjoint ou tout autre épine dans le pied semblent provoqué une angoisse incontrôlable…
Le mot incontrôlable n’est enfaite pas le bon, c’est plutôt une sensation incidieuse, un ressentit comme une lourdeur dans le ventre. Une douleur pas si puissante, elle ne l’est que par le fait qu’elle est constante. Une ennemi avec laquelle je dois vivre, cohabiter, faute de la dompter, je la tolère, la caresse inlassablement dans le sens du poils puisque me lever contre elle n’a jamais marché.
Bien des choses peuvent en être la conséquences, la dernière en date, le fait que mon conjoint et moi passions une mauvaise passe dans notre couple, et là encore certains pourront me dire marseillaise. Le temps de deux jours, nous avions du mal à nous supporter. Des choses plutôt banale qui arrive dans chaque couple sur cette terre.
Cependant, ceci mêlé au faite d’une confiance en moi sur une violente pente descendante, d’une prise de poids involontaire et d’un échec accru à concevoir un enfant, cette épisode banale me fait basculer dans cette partie de moi, cette angoisse, ma “colocataire”..
Lorsque certaine fois, les voix intérieur sont trop forte et que mon ventre pèse trop lourd, j’ai quand même certaine parade.
Avant je me serais jeté à corps perdu dans certaines substances qui aurait endormie mon cerveau, mais cela fait maintenant trois ans que m’enbrumer n’est plus une option. J’en suis très fière et très heureuse, il n’en reste néanmoins un grand vide que ma colocataire s’empresse parfois de remplir.
Il me reste donc l’écriture, qui me donne comme l’impression de tirer un fil de ma tête que j’étale sur ma page blanche, c’est difficile à expliquer. L’image qui me vient est celle du sort qui extirpe les pensées, les souvenirs dans Harry Potter. J’ai l’impression que lorsque je couche les mots sur le papier ceux-ci pèse moins sur ma tête. Je suis comme quelqu’un qui aurait trop mangé et vomirait le surplus, l’invarié, ce qui est mal digéré. Oui, en quelque sorte parfois je vomis sur le papier. Aussi, il faut bien dire que ces mots sont à connotations négative et sont très vrai lorsqu’on parle d’angoisse, de problèmes ou de difficultés mais j’ai surment un toc,puisque je note tout, le malheur comme le bonheur. Je note scupuleusement chaque fait et gestes de ma vie, comme si celà la classait, la rangait ainsi je garde un contrôle sur celle-ci. Peut-être puis-je mieux la comprendre une fois noté, dessiné sur le papier, une fois clairement exposée devant mes yeux.
Le reste du temps, je m’assome de lectures, je m’abreuve à la pensée des autres, comment affronte ils leurs vie eux mêmes ? Les autres gèrent-ils mieux les choses ? Leurs plumes mettent de magnifiques mots sur les sentiments et ressenties, qui sonne si juste à mes oreilles que que ceux ci aussi sont absorbé et recopié dans mes inombrables carnets. L’analyse de la société et ses injonctions, mais aussi tout autres sujets qui puisse remplir mon esprit et laisser moins de place à cette coloc sont précieux. La connaissance en guise d’épée contre mes propres démons.
Seulement lorsque la nuit tombe, ou tout autre moment ou le silence reigne en maître, cette colocataire devient reine en faisant de celui-ci son royaume, celle-ci m’envahi, reprend ses droits et exerce sur moi son pouvoir sans limite. Reine du silence, des tourments, reine des nuits, des songes et des rêves, main de fer, impassible et sans partage. Elle est drapée de noir et m’enroule dans ses bras, si je n’y met pas fin, celà tourne en rond, si vite que je pourrais vomir, elle me prend aux entrailles, un vrai coupe george, c’est elle ou moi.
Autant dire que m’endormir sans écrans est devenu impossible. Parfois apès l’amour, alors que ma moitié comblé s’endort paisiblement il me semble que je pourrait faire de même, c’est peine perdu… Le rythme incéssant de mes pensées reprend le dessus et dans ce silence elles résonnent encore plus fort. Il n’ y a que les battement de mon coeur qui font contre poids, lui seul rivalise cognant comme un tambour contre pas poitrine, ce qui ne manque pas d’accompagné mon supplices d’une musique dramatique, comme un disciple passant un rythme chamanique sous ayahuasca, l’obligant à s’enfoncer au plus profond de lui même, dans les retranchements de son âme.
Peut-être est ce un processus normal ? Peut-être avons nous tous besoin de cette remise question perpétuelle. Comment savoir à quelle point la place que prend ma colocataire est saine ? Est-ce trop ? Finalement l’être humain n’est-il pas fait ainsi ? Résultat d’une évolution beaucoup trop rapide, d’un cerveau beaucoup trop sophistiqué, que nous avons encore du mal à comprendre. Nous sommes une des rares espèce à nous pauser tant de questions, le prix à payer pour notre intelligence, pour avoir croqué la pomme. Nous sommes vouées à airer indéfiniment dans cette immensité de neurones, dont les connections reste un mystère. Peut-être un monde inconnu de plus à conquérir pour nous êtres Humains qui aimons contrôler toute chose sur cette terre.
Un sacré constat. En attendant cette colocataire me dévore petit à petit, elle grignote chaque morceaux lentement, les digère et les recrache pour mieux les angloutir de nouveau à chaque fois. Suis-je censé tourner en rond ? Que dois-je faire si un jour aucune de mes parades ne fonctionnent plus ? C’est à l’image d’un antibiotique qu’on prendrait trop souvent, et par lequel le mal ne deviendrais que plus résistant. Un remède qui finirait par renforcer la maladie. J’ai l’angoisse de perdre le peu de controle que j’ai sur elle, d’échouer, de perdre cette partie.
Alors, j’écris, je pause sur papier, je l’assoie en face de moi pour mieux la contempler. Je la décortique, l’analyse. Nous nous jaugons, pour voir qu’il d’elle ou moi aura le dernier mot de cette bataille infini.
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