- Habitudes
Un masque
chaque jour
enlever, remettre
dissimuler pour mieux
mentir,
avouer les larmes, sourires,
sourire aux larmes
entre les larmes
une page
un stylo
et…le
point.
- Le père de mon père
Je suis venue, dans cette chambre éclairée,
pleurant, s’accrochant à mon image ;
Toi, effacé de ma vue comme une blanche page
tu es parti aussi vite qu’un oiseau effrayé
dans un coffre scellé tu as disparu, tu dois avoir peur, tu dois avoir froid
tu es parti heureux, sans pleurs, car cela faisait longtemps que tu ne voyais plus.
Je reviendrais te voir pour t’offrir mes fleurs
je poserais ma paume, en cherchant la tienne,
en espérant qu’un jour elle me revienne
saches que ton nom est à jamais dans mon coeur
Mais pourquoi toi ? Pourquoi maintenant ?
Chaque fois que je retourne chez toi,
je ressens un désagréable froid
je ne t’oublierais pas, même avec le temps.
- Violet
J’ai vu la mort
elle a un joli sourire
elle est plutôt charmante
et charme les chats noirs qui la redoute
J’ai enlacé la mort,
et de ses doigts gantés, elle a lié le secret
J’ai fuis la mort
peut-être que la mort,
est un bien joli mot
pour désigner ce sentiment….
Pour désigner au fond de soi
Le sentiment que l’on ne s’appartient plus
qu’il faudra attendre avant
que l’odeur
que la honte
que la peur
disparaissent.
J’ai combattu la mort,
Celle qui se cache dans un joli visage
Celle qui promets de s’excuser
J’ai cru la mort
Quand elle m’a annoncé
que tout était
de ma faute.
- A qui écrire ?
Beaucoup de gens pensent
très peu écrivent
les mots sont des lames
d’une jeune âme en détresse
les mots sont les rames
d’un marin perdu
les mots sont des larmes
d’une enfant oubliée
j’écris pour parler car
parler me fais mal
j’écris à ces âmes, qui
font mal, qui
font du bien
j’écris les mots comme ils sont
beaux.
- Drame
Là, un jour passé, plus d’une année
J’écris pour moi, pour poser à plat, des sentiments enfouis, oublie.
Là, un jour important, presque deux ans, oublie.
Tu casses, détruit, enfouis, oublie.
Je pleure, garde, protège, oublie.
Comment est-ce possible ? oublie.
Je le dis, je l’écris, oublie.
Ce sentiment me détruit, oublie.
- Choix
Solitude, est-il possible de passer au dessus ?
Oh, que dis-je… ici ?
Amitié, pourquoi mentir ?
Amour, c’est un bien grand mot…
Solitude, amitié, amour
Mon esprit est sonné
Se mélange dans l’esprit
attitude, solitié, solourtié…
- A deux
Comme un défaut
Comme une goutte d’eau
Un simple refrain
Parmi tous nos chemins
Nos deux vies,
Pas agrandies
Juste choisies
Plus que des amis
Nos corps, nos bouches
Moins d’un mètre, je te touche
Nos coeurs qui bougent
Comme flammes de bougies
On a rien changé
A vue éternisée
Mais tu m’as regardé
Et je te garderai
- Courageux courage
La moitié semble jamais n’en finir, peut-être que le chemin n’est plus aussi droit qu’il le fut. A chaque rocher se pose une question, se pose une mission. Un moment fatiguée j’espère avoir assez…
D’énergie pour m’engouffrer dans cette partie sombre du chemin, cette toute petite entaille de rien du tout.
Un moment perdue dans le parcours, je me demande si je ne ferais pas mieux de tourner sur moi-même, d’atteindre un but différent, de peut-être demander aux oiseaux la vue qu’ils ont de là-haut. Mon courageux courage, ne pensant pas à mal, décida de se prendre une pause.
Mais qui serais-je ? Que ferais-je seule ? Au sommet on se dit toujours qu’on a réussi, mais à la moitié on se convainc qu’on ne peut pas le faire.
Peut-être qu’avec des bâtons, des lunettes et un sacré coup de pied j’arriverais en haut ? Qui sait ?
Mais qui aura gagné ? Qui m’aura félicité ?
Le courageux courage, noyant ses jambes au petit étang luisant, ne voyant pas le vaillant lézard prêt à tout pour englober d’une traite ces pieds engourdis, pense au jour qui viendra ensuite.
Espérant y voir le jour, ce courageux courage n’en finit plus de s’aveugler, de penser que le danger n’est que dans un rêve.
Mais que pourrais-je y faire ? Crier ? Me plaindre ? La chute sera la même, le courageux courage n’aura que faire de mes conseils, et la colère viendra se loger au creux de mon ventre.
Colère étant une vieille amie, j’en aurais pris l’habitude, mais son goût amer rend la chose difficile à avaler. Colère est futile, elle s’immisce lorsqu’on ne veut pas d’elle, et prenant le lézard dans ses bras, continue sa course vers le courage, perdu, seul, au milieu de cet étang. Et moi, ensevelie dans ma peur, je ne peux regarder cette scène me dévorant comme un macaron appétissant.
- Poème
Brûlante, la douleur,
semblant durer depuis une heure,
fulgurante, la frayeur,
un moment contre-bonheur.
Saignante, la peau,
Suivant la ligne de l’eau
salée, qui comme les mots,
que dis-je, les couteaux…
Un amant au lointain,
du creux de ses mains,
tend une rose,
dont les épines s’exposent
Cette rose-là,
moi je n’en veux pas,
je préfère la mousse,
poussant au pied des arbres,
aussi verte que douce,
sans effrayer de ses armes.
Ainsi mon repos,
pourrait s’engouffrer,
aussi profond que des mots
que j’aimerais écouter
La nuit ébène se dessine
l’absence d’eden se façonne,
son silence m’assassine,
autant que ses mots qui résonnent
Comment lui faire ouvrir,
ses yeux face aux miens,
qui, ayant pleuré mes dures,
sont si faibles près des siens.
J’aimerais tellement qu’il dise,
qu’il sait, qu’il sent,
tellement qu’il m’écrive,
des mots, plus de cent
Un jour la mousse mourra,
et ma tendresse se perdra,
ainsi même dans ses bras,
mon chagrin ne passera.
Ce jour-là rappelez-moi,
de sécher mes brûlures,
de couvrir ici bas,
la plupart de mes blessures.
Pour qu’il puisse les panser,
aussi bien que les pense-t-il,
faudrait-il les avouer
et me voir paraît-il
J’ai au fond de moi un éclair,
près à détonner son torrent
à dire à ces yeux clairs,
ce que cachent mes tourments.
Peut-être aies-je tord,
peut-être suis-je égoïste,
d’avoir pensé si fort,
que ses bras je mérite.
Un jour, lorsqu’il sourira,
malheureusement je n’entendrait,
que ce qu’il dira,
la nuit où il m’a laissé tomber.
J’ai si mal au coeur,
j’ai de si nombreuses peurs,
que le sommeil ne viendra,
qu’une fois enfouie dans ses bras.
Mais ses roses piquantes,
aussi rouges qu’elles soient
me blessent plus qu’elles ne tentent,
d’apaiser quoique ce soit
- L’autre bout du tunnel
Durant tout ce temps
mon corps a décidé ce que je serais
Durant tout ce temps
mon esprit a choisit qui je serais
mon cœur a souffert tant de fois…
mais aujourd’hui, ce poids s’est envolé, pour laisser place à une autre charge
j’ai réussi à convaincre mon esprit
de vider le sombre, d’y ajouter la lumière : je guéris.
A chaque nouvelle page je me répétais sans cesse que je devais écrire. Mais maintenant que cette douleur est partie, je me sens libre.
Libre d’écrire, de parler
Chaque page en est une nouvelle, et elles ne me font plus peur
Je ne poserais plus mes douleurs, sauf si ces dernières reviennent
Je n’écris plus de mon sang, car il fait battre mon coeur
J’écrirais à l’encre, cette vieille amie qui m’a soutenue et qui m’a comprise
J’écrirais sur mon âme, sur mon cœur, car les mots du cœur sont plus forts que les mots d’esprit.
- Minimum
7 ans minimum, c’est la promesse qu’on s’était donné
Un peu de pitié de ton côté, mais surtout, jamais
je n’aurai imaginé
un tel supplice…
J’ai tant perdu le long du chemin
Je me dis qu’autant de bien
N’arriverai jamais
Même si j’en avais la volonté
Volonté de ? Volonté de qui ?
Toi qui a voulu, qui a craché ces mots
Sans même t’en rendre compte, tu as craché
La haine qui était cachée,
Et qui devait y rester
Du moins jusqu’à mon arrivée
Enfin du moins, sous ce masque bronzé
J’ai vu, entendu, et surtout… Subit ?
Tes délicatesses qui n’en sont pas
Tes gentillesses qui paraissent caresses
Mais qui ne sont que brûlures.
La volonté de pouvoir abîmer quelqu’un,
il faut la voir, il faut l’avoir, l’envie
De choisir ses mots, ses actes
En fonction de ce que chacun peut comprendre
De ce que chacun peut écouter
Puis il faut se dire, que si ton message n’était pas arrivé
Jusqu’à moi
Jamais je n’aurai pu douter
Que tu puisses me faire ça.
- Objectif
J’ai écris un jour, en sentant mon coeur. J’ai écris toujours, en notant mes pleurs, mes peurs. Peut-être faut-il, que vous sachiez le secret, celui que je tais.
Un secret, paraît-il, est source de mensonges, de noirceur et de pitié.
Mais mon secret aussi joli soit-il, semble apaiser, la petite fille qui autrefois, brisait ses ailes.
Mon secret sur une île, celle de mes pensées, pourrait profiter du soleil, celui qui réchauffe, celui qui englobe de bonheur.
Le voici le voilà, celui qui pour moi, me permet de m’envoler, aussi loin que je pouvais. Une jolie armure, toute d’or et de résilience faite, m’a conduite au sommet de mes émotions.
Un joli paysage de souvenirs s’est ouvert à moi.
Les fois où j’ai pleuré, les fois où j’ai décidé que le noir était total sont apparues devant moi.
La fois où l’ensemble de cette colline s’est effondrée, puis reconstruite, puis est retombée, aussi fragile soit-elle, je la vois se remettre debout. Brandissant ses herbes folles, ses fleurs et chérissant ses oiseaux, d’une verdure totale, je vois ma colline qui grandit.
La marche étant plus haute, la chute me paraît effrayante.
Mais mon armure secrète, celle qui fait briller mes nuits, me permet de m’enrober d’elle, et de faire croire au soleil que je l’imite.
Ainsi, moi aussi, je peux englober le bonheur de mes ailes, récupérer mon oxygène et faire croire au monde entier qu’il est heureux.
D’un rêve, une passion, naissante au fond de mon cœur, j’enfile mes souliers, fabriqués sur-mesure, et m’engage dans un chemin qui permettra, par la suite, d’emmener avec moi, d’autres personnes assombries.
- Faux-départ
Puis d’un coup
Comme ça sans prévenir
Un coup,
Comme ça, censé rétrécir
M’a englouti.
Je n’ai rien à dire,
Ou si
Peut-être à écrire
Mais à qui ?
Je recommence à nuir
Je recommence à m’enfuir
A m’enfouir
Dans un puit sans fond
Sans penser au son
Que mes pensées font
Que mes idées sont
Guérison ?
La question se pose
Puisqu’au fond de ma prose
Je pensais finir
Par en guérir
Mais le diable m’a bien eu
Si diable eut vécu
Car le seul démon qui ronge
Qui pénètre mes songes
Porte un masque identique
A mes caractéristiques esthétiques
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