Guérison

  1. Habitudes

Un masque

chaque jour

enlever, remettre

dissimuler pour mieux

mentir,

avouer les larmes, sourires,

sourire aux larmes

entre les larmes

une page

un stylo

et…le

point.

  1. Le père de mon père

Je suis venue, dans cette chambre éclairée,

pleurant, s’accrochant à mon image ;

Toi, effacé de ma vue comme une blanche page

tu es parti aussi vite qu’un oiseau effrayé

dans un coffre scellé tu as disparu, tu dois avoir peur, tu dois avoir froid

tu es parti heureux, sans pleurs, car cela faisait longtemps que tu ne voyais plus.

Je reviendrais te voir pour t’offrir mes fleurs

je poserais ma paume, en cherchant la tienne,

en espérant qu’un jour elle me revienne

saches que ton nom est à jamais dans mon coeur

Mais pourquoi toi ? Pourquoi maintenant ?

Chaque fois que je retourne chez toi,

je ressens un désagréable froid

je ne t’oublierais pas, même avec le temps.

  1. Violet

J’ai vu la mort

elle a un joli sourire

elle est plutôt charmante

et charme les chats noirs qui la redoute

J’ai enlacé la mort,

et de ses doigts gantés, elle a lié le secret

J’ai fuis la mort

peut-être que la mort,

est un bien joli mot

pour désigner ce sentiment….

Pour désigner au fond de soi

Le sentiment que l’on ne s’appartient plus

qu’il faudra attendre avant

que l’odeur

que la honte

que la peur

disparaissent.

J’ai combattu la mort,

Celle qui se cache dans un joli visage

Celle qui promets de s’excuser

J’ai cru la mort

Quand elle m’a annoncé

que tout était

de ma faute.

  1. A qui écrire ?

Beaucoup de gens pensent

très peu écrivent

les mots sont des lames

d’une jeune âme en détresse

les mots sont les rames

d’un marin perdu

les mots sont des larmes

d’une enfant oubliée

j’écris pour parler car

parler me fais mal

j’écris à ces âmes, qui

font mal, qui

font du bien

j’écris les mots comme ils sont

beaux.

  1. Drame

Là, un jour passé, plus d’une année

J’écris pour moi, pour poser à plat, des sentiments enfouis, oublie.

Là, un jour important, presque deux ans, oublie.

Tu casses, détruit, enfouis, oublie.

Je pleure, garde, protège, oublie.

Comment est-ce possible ? oublie.

Je le dis, je l’écris, oublie.

Ce sentiment me détruit, oublie.

  1. Choix

Solitude, est-il possible de passer au dessus ?

Oh, que dis-je… ici ?

Amitié, pourquoi mentir ?

Amour, c’est un bien grand mot…

Solitude, amitié, amour

Mon esprit est sonné

Se mélange dans l’esprit

attitude, solitié, solourtié…

  1. A deux

Comme un défaut

Comme une goutte d’eau

Un simple refrain

Parmi tous nos chemins

Nos deux vies,
Pas agrandies

Juste choisies

Plus que des amis

Nos corps, nos bouches

Moins d’un mètre, je te touche

Nos coeurs qui bougent

Comme flammes de bougies

On a rien changé

A vue éternisée

Mais tu m’as regardé

Et je te garderai

  1. Courageux courage

La moitié semble jamais n’en finir, peut-être que le chemin n’est plus aussi droit qu’il le fut. A chaque rocher se pose une question, se pose une mission. Un moment fatiguée j’espère avoir assez…

D’énergie pour m’engouffrer dans cette partie sombre du chemin, cette toute petite entaille de rien du tout.

Un moment perdue dans le parcours, je me demande si je ne ferais pas mieux de tourner sur moi-même, d’atteindre un but différent, de peut-être demander aux oiseaux la vue qu’ils ont de là-haut. Mon courageux courage, ne pensant pas à mal, décida de se prendre une pause.

Mais qui serais-je ? Que ferais-je seule ? Au sommet on se dit toujours qu’on a réussi, mais à la moitié on se convainc qu’on ne peut pas le faire.

Peut-être qu’avec des bâtons, des lunettes et un sacré coup de pied j’arriverais en haut ? Qui sait ?

Mais qui aura gagné ? Qui m’aura félicité ?

Le courageux courage, noyant ses jambes au petit étang luisant, ne voyant pas le vaillant lézard prêt à tout pour englober d’une traite ces pieds engourdis, pense au jour qui viendra ensuite.

Espérant y voir le jour, ce courageux courage n’en finit plus de s’aveugler, de penser que le danger n’est que dans un rêve.

Mais que pourrais-je y faire ? Crier ? Me plaindre ? La chute sera la même, le courageux courage n’aura que faire de mes conseils, et la colère viendra se loger au creux de mon ventre.

Colère étant une vieille amie, j’en aurais pris l’habitude, mais son goût amer rend la chose difficile à avaler. Colère est futile, elle s’immisce lorsqu’on ne veut pas d’elle, et prenant le lézard dans ses bras, continue sa course vers le courage, perdu, seul, au milieu de cet étang. Et moi, ensevelie dans ma peur, je ne peux regarder cette scène me dévorant comme un macaron appétissant.

  1. Poème

Brûlante, la douleur,

semblant durer depuis une heure,

fulgurante, la frayeur,

un moment contre-bonheur.

Saignante, la peau,

Suivant la ligne de l’eau

salée, qui comme les mots,

que dis-je, les couteaux…

Un amant au lointain,

du creux de ses mains,

tend une rose,

dont les épines s’exposent

Cette rose-là,

moi je n’en veux pas,

je préfère la mousse,

poussant au pied des arbres,

aussi verte que douce,

sans effrayer de ses armes.

Ainsi mon repos,

pourrait s’engouffrer,

aussi profond que des mots

que j’aimerais écouter

La nuit ébène se dessine

l’absence d’eden se façonne,

son silence m’assassine,

autant que ses mots qui résonnent

Comment lui faire ouvrir,

ses yeux face aux miens,

qui, ayant pleuré mes dures,

sont si faibles près des siens.

J’aimerais tellement qu’il dise,

qu’il sait, qu’il sent,

tellement qu’il m’écrive,

des mots, plus de cent

Un jour la mousse mourra,

et ma tendresse se perdra,

ainsi même dans ses bras,

mon chagrin ne passera.

Ce jour-là rappelez-moi,

de sécher mes brûlures,

de couvrir ici bas,

la plupart de mes blessures.

Pour qu’il puisse les panser,

aussi bien que les pense-t-il,

faudrait-il les avouer

et me voir paraît-il

J’ai au fond de moi un éclair,

près à détonner son torrent

à dire à ces yeux clairs,

ce que cachent mes tourments.

Peut-être aies-je tord,

peut-être suis-je égoïste,

d’avoir pensé si fort,

que ses bras je mérite.

Un jour, lorsqu’il sourira,

malheureusement je n’entendrait,

que ce qu’il dira,

la nuit où il m’a laissé tomber.

J’ai si mal au coeur,

j’ai de si nombreuses peurs,

que le sommeil ne viendra,

qu’une fois enfouie dans ses bras.

Mais ses roses piquantes,

aussi rouges qu’elles soient

me blessent plus qu’elles ne tentent,

d’apaiser quoique ce soit

  1. L’autre bout du tunnel

Durant tout ce temps

mon corps a décidé ce que je serais

Durant tout ce temps

mon esprit a choisit qui je serais

mon cœur a souffert tant de fois…

mais aujourd’hui, ce poids s’est envolé, pour laisser place à une autre charge

j’ai réussi à convaincre mon esprit

de vider le sombre, d’y ajouter la lumière : je guéris.

A chaque nouvelle page je me répétais sans cesse que je devais écrire. Mais maintenant que cette douleur est partie, je me sens libre.

Libre d’écrire, de parler

Chaque page en est une nouvelle, et elles ne me font plus peur

Je ne poserais plus mes douleurs, sauf si ces dernières reviennent

Je n’écris plus de mon sang, car il fait battre mon coeur

J’écrirais à l’encre, cette vieille amie qui m’a soutenue et qui m’a comprise

J’écrirais sur mon âme, sur mon cœur, car les mots du cœur sont plus forts que les mots d’esprit.

  1. Minimum

7 ans minimum, c’est la promesse qu’on s’était donné

Un peu de pitié de ton côté, mais surtout, jamais

je n’aurai imaginé

un tel supplice…

J’ai tant perdu le long du chemin

Je me dis qu’autant de bien

N’arriverai jamais

Même si j’en avais la volonté

Volonté de ? Volonté de qui ?

Toi qui a voulu, qui a craché ces mots

Sans même t’en rendre compte, tu as craché

La haine qui était cachée,

Et qui devait y rester

Du moins jusqu’à mon arrivée

Enfin du moins, sous ce masque bronzé

J’ai vu, entendu, et surtout… Subit ?

Tes délicatesses qui n’en sont pas

Tes gentillesses qui paraissent caresses

Mais qui ne sont que brûlures.

La volonté de pouvoir abîmer quelqu’un,

il faut la voir, il faut l’avoir, l’envie

De choisir ses mots, ses actes

En fonction de ce que chacun peut comprendre

De ce que chacun peut écouter

Puis il faut se dire, que si ton message n’était pas arrivé

Jusqu’à moi

Jamais je n’aurai pu douter

Que tu puisses me faire ça.

  1. Objectif

J’ai écris un jour, en sentant mon coeur. J’ai écris toujours, en notant mes pleurs, mes peurs. Peut-être faut-il, que vous sachiez le secret, celui que je tais.

Un secret, paraît-il, est source de mensonges, de noirceur et de pitié.

Mais mon secret aussi joli soit-il, semble apaiser, la petite fille qui autrefois, brisait ses ailes.

Mon secret sur une île, celle de mes pensées, pourrait profiter du soleil, celui qui réchauffe, celui qui englobe de bonheur.

Le voici le voilà, celui qui pour moi, me permet de m’envoler, aussi loin que je pouvais. Une jolie armure, toute d’or et de résilience faite, m’a conduite au sommet de mes émotions.

Un joli paysage de souvenirs s’est ouvert à moi.

Les fois où j’ai pleuré, les fois où j’ai décidé que le noir était total sont apparues devant moi.

La fois où l’ensemble de cette colline s’est effondrée, puis reconstruite, puis est retombée, aussi fragile soit-elle, je la vois se remettre debout. Brandissant ses herbes folles, ses fleurs et chérissant ses oiseaux, d’une verdure totale, je vois ma colline qui grandit.

La marche étant plus haute, la chute me paraît effrayante.

Mais mon armure secrète, celle qui fait briller mes nuits, me permet de m’enrober d’elle, et de faire croire au soleil que je l’imite.

Ainsi, moi aussi, je peux englober le bonheur de mes ailes, récupérer mon oxygène et faire croire au monde entier qu’il est heureux.

D’un rêve, une passion, naissante au fond de mon cœur, j’enfile mes souliers, fabriqués sur-mesure, et m’engage dans un chemin qui permettra, par la suite, d’emmener avec moi, d’autres personnes assombries.

  1. Faux-départ

Puis d’un coup

Comme ça sans prévenir

Un coup,

Comme ça, censé rétrécir

M’a englouti.

Je n’ai rien à dire,

Ou si

Peut-être à écrire

Mais à qui ?

Je recommence à nuir

Je recommence à m’enfuir

A m’enfouir

Dans un puit sans fond

Sans penser au son

Que mes pensées font

Que mes idées sont

Guérison ?

La question se pose

Puisqu’au fond de ma prose

Je pensais finir

Par en guérir

Mais le diable m’a bien eu

Si diable eut vécu

Car le seul démon qui ronge

Qui pénètre mes songes

Porte un masque identique

A mes caractéristiques esthétiques

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Written by chae23

Etudiante en psychologie

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