Introduction (FR Version)

Je suis sans doute au crépuscule de ma vie pour méditer sur de tels sujets. Cette réflexion, bien qu’elle puisse sembler prématurée, est le fruit d’une introspection profonde et d’une quête de compréhension de mon existence. J’espère cependant me tromper sur ce point, tout en espérant aussi avoir raison dans un certain sens. La raison, après tout, est une chose d’une beauté rare et précieuse, que peu de gens ont le privilège de vraiment saisir ou même d’effleurer du bout des doigts.

C’est cette fameuse raison, cette quête incessante de compréhension, qui m’a poussé à plonger au plus profond de mon cœur, à la recherche de réponses ou de questions sur la nature de mon existence. Je m’interroge sur la cage dans laquelle je suis enfermé, celle que je souhaite peut-être construire autour de moi ou bien détruire, ou celle dans laquelle je m’enferme malgré moi, par habitude ou par peur de l’inconnu.

Nous sommes tous, à des degrés divers, en proie au doute et à la solitude. Ces compagnons de route, parfois indésirables mais souvent inévitables, je les ai moi-même côtoyés de près. Ils m’ont façonné, m’ont fait grandir, m’ont parfois blessé, et m’ont parfois fait poser le genou à terre, mais ils font partie intégrante de mon voyage intérieur.

Imaginez, si vous le voulez bien. Un petit être, isolé dans sa bulle, perdu dans ses rêves. Il ne demande qu’à s’évader, à explorer les univers infinis qui s’ouvrent à lui à travers les films, les histoires, et son imagination débordante. Cette créativité foisonnante, cette soif d’évasion, est à la fois sa plus grande force et sa plus grande faiblesse. Car la plupart de ceux qui l’entourent ne le voient pas d’un très bon œil. Ils perçoivent en lui un fou, un être à éviter, un être incapable de s’adapter à leur réalité terre-à-terre.

Et c’est à cause de cette folie apparente, de cette différence qui dérange, qu’il se retrouve condamné à une solitude qui semble éternelle, une solitude qui l’accompagnera probablement une grande partie de sa vie. Mais ne vous y trompez pas : ce qui peut sembler être une malédiction est en réalité une bénédiction déguisée. Car c’est précisément cette solitude, cette incompréhension des autres, qui lui permet de se détacher de la masse, de voler de ses propres ailes, et d’explorer des horizons que les autres n’osent même pas imaginer. C’est de cette solitude que certains grands s’élèvent au dessus des mondes.

Je le vois clairement maintenant, avec le recul que m’offrent les années. Ceux qui se fondent dans la masse, qui suivent aveuglément le troupeau, sont souvent obnubilés par des préoccupations futiles, des illusions sans fondement. La consommation instantanée, les plaisirs sans intérêts et facile . Ils se laissent porter par le courant, suivant docilement le mouvement comme un troupeau de moutons, sans jamais remettre en question leur direction. Ils restent prisonniers de leurs illusions malsaines, attendant passivement le dernier jour de leur existence, qu’ils qualifient de douce mort mais qui n’est en réalité qu’une longue léthargie. Leurs yeux sont voilés par des œillères invisibles, les empêchant de percevoir la réalité telle qu’elle est vraiment. Ils s’abrutissent jour après jour dans un monde factice, une réalité artificielle qui les éloigne de l’essentiel.

Toutes ces choses qui nous arrivent, tous ces événements qui façonnent notre quotidien, ne sont pas le fruit du hasard. Ils sont soigneusement orchestrés, induits et provoqués par les puissants de ce monde : les grandes entreprises, les institutions gouvernementales, les organisations étatiques qui tirent les ficelles dans l’ombre. Plus nous en apprenons sur la nature humaine, sur nos désirs, nos peurs et nos faiblesses, plus il devient facile pour ces entités d’exercer un contrôle subtil mais efficace sur la population.

Prenons un exemple concret, qui illustre parfaitement cette manipulation insidieuse : combien de temps passez-vous chaque jour sur des applications comme TikTok et autres réseaux sociaux similaires ? Ces plateformes, conçues pour capter votre attention et vous maintenir dans un état de distraction permanente, sont les nouveaux outils de contrôle de masse.

Nous y arrivons doucement, mais sûrement, à un point de non-retour…

Je ne prétends pas que ces outils technologiques sont les seuls responsables de l’abrutissement général. Non, la responsabilité est partagée, et les parents ont un rôle crucial à jouer dans ce processus. Oseriez-vous prétendre qu’il est plus difficile de motiver un enfant à construire une cabane dans les arbres que de le laisser s’abrutir devant un écran portable ? La facilité apparente de la seconde option cache en réalité un danger bien plus grand pour le développement de nos enfants.

Je suis conscient que je m’éloigne peut-être du sujet initial, et je reconnais être moi-même partisan de l’idée que “ce n’est pas la même époque ni la même génération”. Cependant, je pense qu’il est crucial de faire la part des choses, surtout à notre époque où nous commençons à accumuler une somme considérable de connaissances sur le fonctionnement du corps humain et du cerveau. Cette connaissance, bien qu’elle soit fascinante, porte en elle un potentiel danger si elle est mal utilisée.

Car après tout, l’ignorance n’est pas un crime en soi. Ce qui devient véritablement dangereux, c’est lorsque nous commençons à tout savoir, ou du moins à croire que nous savons tout. Vous, les scientifiques, êtes probablement les premiers à comprendre ce paradoxe. Mais je sais aussi que vous n’œuvrez pas pour le détrônement de vos propres travaux. D’autres s’en chargent bien mieux à votre place, utilisant vos découvertes pour servir leurs propres intérêts, souvent au détriment du bien commun.

Ne voyez pas en moi une simple voix dissidente, une bouche folle qui se complaît à cracher sur la masse parce qu’elle se croit supérieure aux autres. Je suis bien plus que cela. Ma vision de la vie est complexe et nuancée : j’y vois une compétition permanente, certes, mais aussi une source infinie de plaisir, une quête de sens, un appel à l’honnêteté envers soi-même et les autres. J’y vois de la souffrance, inévitable, mais aussi des moments de pure joie. Je ne regarde pas la vie avec un regard morose ou désabusé. Au contraire, je la vois comme un vaste terrain de jeu, rempli d’opportunités et de défis à relever. En d’autres termes, je suis là pour profiter pleinement de chaque instant, pour tirer le meilleur de chaque expérience, et pour gagner si possible. Car pour moi, la défaite n’est pas une option envisageable.

Mais ne vous méprenez pas : je ne me considère pas comme un être unique ou exceptionnel. Je suis parfaitement conscient que d’autres sont passés avant moi et que d’autres suivront après mon départ. Je ne suis qu’un simple voyageur parmi tant d’autres, parcourant les chemins sinueux de l’existence, avec le désir ardent d’écrire et de partager mon voyage, dans l’espoir que mes expériences puissent éclairer ou inspirer ceux qui viendront après moi.

Je vous en prie, ne me considérez pas comme une personne à part entière, car au fond, je ne suis peut-être déjà plus vraiment une “personne” au sens conventionnel du terme. Aujourd’hui, je suis vivant, je respire, je pense, j’écris. Mais demain ? Qui sait ? Je serai peut-être mort, disparu, effacé de ce monde. Cette perspective, je dois l’avouer, me fait encore frémir de peur. Mais je sais qu’un jour, inévitablement, la mort m’accueillera à bras ouverts. Elle recueillera mes dernières larmes, ma tristesse accumulée au fil des ans. Car, je dois le reconnaître, j’aurai probablement passé plus de temps à souffrir, à lutter contre mes démons intérieurs, qu’à vivre pleinement et sereinement ma vie.

Alors, à toi, ami lecteur, je lance cet appel : tire les leçons de mon périple. Extrais-en le bon comme le mauvais, et ose te lancer dans ton propre voyage introspectif, dans ce monde qui semble parfois avoir perdu tous ses repères. Aime ta vie de tout ton cœur, car cet amour te nourrira et te soutiendra dans les moments difficiles. Mais garde toujours à l’esprit cette dure vérité : la vie, aussi belle et précieuse soit-elle, ne te rendra jamais cet amour inconditionnel. C’est une relation à sens unique, que tu le veuilles ou non. À toi de trouver un équilibre, de créer du sens et de la beauté dans ce voyage solitaire qu’est l’existence.

Ainsi se termine l’introduction, ainsi parle le sans visage.

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Written by Homme sans visage

La souffrance irrationnelle et l'absence de réponses sont le destin de ceux qui osent penser dans un monde sans visage. Un monde où les questions restent souvent sans réponse et où les âmes courageuses errent sans fin à la recherche d'un sens. Un homme sans visage parcoure de lui-même ces douces jouvences, errant à travers les méandres de l'existence, pour y poser son pied avant de s’éteindre comme un déclin, laissant derrière lui une traînée de mélancolie et de mystère, une quête perpétuelle de vérité et de compréhension dans un univers silencieux et indifférent.

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