J’ai côtoyé la dangereuse, la sournoise vertigineuse, j’ai côtoyé la mort.
J’ai côtoyé l’attrait du vide, insensible rive de l’oubli, j’ai côtoyé la mort.
J’ai voulu faire cesser la douleur assassine lente décomposition d’un esprit trop fragile.
J’ai demandé à mon corps trop lourd de me laisser tomber doucement dans les vapeurs inodores et indolores de la mort.
J’ai écrit la mort dans un dernier sursaut de vie comme un dernier regard qui s’accroche aux reflets fuyants du monde des vivants.
J’ai voulu me maudire, me punir, me détruire.
J’ai voulu griffer ravager arracher mes cheveux mes yeux mes cils mes doigts mes seins ma peau, j’ai voulu saccager ce corps que tu as touché sans aimer, j’ai voulu me défigurer m’amputer.
J’ai voulu vomir l’obsession de la haine.
J’ai écrit.
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