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L’autre miroir

Me voici, théâtralement tordu assis en forme de creux de vague, j’écris

Le café, fidèle compagnon et maitre de la volonté de régner sur la page,

Tiède ! comme un fou du roi espiègle mais ivre ou directement Fou.

La certitude des ronces ? c’est sans doute qu’elles égratignent l’épiderme.

Mais là nul peau, absence de corps physique, page papier c’est mon âme

Que la certitude qu’ai-je à concevoir des ronces ? la certitude est un désert

Toutes les certitudes des mirages dans un grand espace de désolation ;

Spectacle du désœuvrement et de la monotonie. Je suis une empreinte de sable.

Un sable noir comme l’encre du stylo pilot V5, j’égratigne la feuille épine de ronce

Piochée dans le soleil atroce de ma conscience des choses, sorte de reste du réel.

Promotion de l’idée, je fais des fleurs à la clientèle de mon cœur carré ;

Mer, champs, dessin de la vie, destin, origine, chemin de la vie, concert d’images.

Il me faut une autre matière pour empourprer le ciel maussade de cette litanie.

Je t’aime d’un amour de forban, ondine rusée. Cette amour de rivage le socle.

Cette jetée, jetée-là, ombilic du terrestre plongée dans l’océan, forme la Vie.

Je suis le fœtus d’une idée dévorante ; la mort n’est plus un enjeu pour moi.

Seul l’amour, intrépide et perdu en mer me transcende – je me sens ici

Sur la page je veux dire, presque proche de clore, je me sens tout à fait renaitre et libre.

Prolifik.

 

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