Les vagues fouettent ton corps
Fracassant de plus en plus fort
Leurs gestes d’un désaccord
Embrassant des embruns
Tels de violents câlins
Qui butent sur tes reins
Empêchant les regains
De venir agresser le mien
Me protégeant du ressac
Qui met tout en vrac
Mutilant de sa beauté
Les plages à chaque marée
Léchant les rochers
Du regret d’être arrêtée
Caressant de son écume
Si douce qu’on s’y accoutume
Enlaçant de son bras de mer
Nos frêles corps dans l’aber
Perdus à je ne sais pas quoi faire
Sinon une chose vulgaire
D’un amour d’adultère
Qui ne plaît guère
Entre deux hommes qui s’aiment
Cachés par les algues indemnes
Qui ne voient aucun dilemme
Du moment qu’ils se respectent
N’ayant rien d’ abjecte
Que l’attirance l’un vers l’autre
Sans écueil ni rien d’autre
D’un amour, mais sans orgueil
Au grand jour et non dans le deuil
De rester seul
Une relation impossible
Devenue accessible
Dans les eaux troubles du possible
Sans pour autant être un submersible
Pour se cacher de la bible
Vivant comme des créatures de Dieu
Non dans l’incestueux
Mais étant pieux
Comme l’un d’eux
Une différence de sexe
N’est pas un prétexte
Ni un complexe
Juste une compréhension de texte.
Le Jongleur de Mots.
Photo Pinterest
Gabrielle Harrison.
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