*Jean Pierre Basilic Danthor Franck Etienne D’Argent*
Nous nous excusons de vous avoir laissé entendre
Le fracas d’un cri nouveau, écho d’un monde en cendre,
Car le souffle fragile d’un enfant à naître
A fait trembler les racines du vieux mapou en pleine mue,
Se faufilant dans les méandres du temps qui s’effondre,
Comme un présage gravé dans l’écorce du vécu.
Marassa et Legba avancent d’un même pas,
Jumeaux du destin, porteurs d’un chant que nul n’effacera,
Leur parole est scellée dans l’aube et le crépuscule,
Gardée par l’invisible, transmise par le vent,
Car tout ce qui naît du verbe devient pilier,
Et tout ce qui s’ancre dans l’âme devient éternel.
Chaque brique que tu as posée demeure, à jamais, un libellé,
Un fragment d’étoile incrusté dans la chair du réel,
Un pont suspendu entre mémoire et futur,
Où les pas du voyageur hésitent avant de s’élancer,
Mais trouvent, dans l’écho de ton œuvre dressée,
Le chemin du sensé, le murmure de l’infini.
Dézafi ! Dézafi ! L’oiseau s’est envolé,
Brisant d’un battement d’ailes les chaînes invisibles,
Mais ses plumes, semences d’éternité,
Restent collées au ciel, témoins du feu indomptable,
Éclats d’encre et de rêve suspendus dans l’azur,
Traces de lumière sur la nuit profonde d’Haïti.
Dézafi ! Dézafi ! L’esprit ne se soumet pas,
Le cri du vent traverse les murs de l’oubli,
Souffle de lutte gravé dans la chair du temps,
Chant d’insoumis défiant l’ordre des ténèbres.
Car même dans la geôle froide du silence,
Même lorsque l’ombre s’étend sur le cri des vivants,
Les mots brisés, fragments de révolte et d’espoir,
Résonnent encore, résonnent toujours.
Dézafi ! Dézafi ! L’aube s’écrit en spirale,
Et chaque phrase, chaque note du chaos ordonné,
Éveille les âmes, rallume les feux éteints,
Pour que l’histoire, portée par le vent et la mer,
Continue de danser dans la mémoire des hommes.
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