Partir, partir loin, très loin. Valentine l’avait déjà fait. La petite vachère avait pris le chemin le plus long qui soit. Son voyage immobile et silencieux avait débuté cinq années auparavant lorsqu’elle avait senti du chanvre rêche enserrer son cou.
Syrith – la langue des élites
Clara, l’une des élèves les plus prometteuses de sa classe, se distingue non seulement par l’éclat de son esprit mais aussi par la facilité avec laquelle elle saisit les abstractions. Ni la philosophie, ni les arcanes des mathématiques ne lui échappent.
Océans
Beau et lisse comme une peau
Sous le soleil, brille comme un joyau
Les oiseaux virevoltent là-haut
Fondent sur toi, pénètrent tes flots
Glissent quelques voiliers
Des océans les preux chevaliers
Tu nous fais tellement rêver
En nous offrant la liberté
Il nous reste tant à découvrir
Source de notre avenir
Un univers tout entier
Dont dépend l’humanité
Mais l’homme dans sa conquêt
Sourde angoisse
La sonnerie, grave et lourde, retentit dans le couloir comme le glas d’une journée d’automne. Dans le silence pesant de cette alarme, les élèves de la classe étoile s’alignent, solennels, le regard chargé d’appréhension.
Tous savent que cette heure est cruciale : Monsieur Duval s’apprête à rendre les copies d’un examen redoutable de sciences physiques.
La Danseuse
Toujours belle et gracieuse
Mais surtout très besogneuse
Elle arrive à s’envoler
Pour cueillir la liberté
Grâce à quelques notes de grande musique
Elle nous transporte dans son univers féérique
Telle une fleur remplie de candeur
La nymphe se déplace tout en douceur
Ses entrechats et arabesques
L’immortalisent comme dans une fresque
Elle ressemble à un papillon
Dont on ign
Qui es-tu en bas de ma rue
Homme, femme ou détritus ?
Solaris Terrae
Le voyage se réalise
Nous voilà sur la banquise
Dans le cercle polaire
Plus de repère
L’enfer blanc, dantesque
S’offre à nos yeux, gigantesque
Nature d’une beauté terrifiante
Vision ensorcelante
Le ciel s’allume et s’anime
Les couleurs sont sublimes
L’alchimie est totale
Avec les boréales
Main dans la main, émerveillés
D’être les témoins privilégiés
De la liaison éphémère
Du S
Clara
Me voyant désœuvrée pendant les grandes vacances d’été, ma mère m’a envoyé voir sa tante Clara, une vieille dame de quatre-vingt neuf ans, qui avait besoin de compagnie. Elle habitait à la lisière d’une forêt. Je me disais que j’étais comme le petit chaperon rouge.
Le colibri (poème)
Le colibri,
dans son paradis.
Habile,
Il frétille ses plumes
en équilibriste sans fil,
en aquarelliste brillant.
Oiseau bonheur,
et à l’instar du bonheur,
il est fuyant, temporaire,
infidèle, capricieux,voire mercenaire,
mais d’une puissance telle,
que l’attente semble en valoir la peine.
Je vous apprécie
Je vous apprécie mon cœur
Je vous apprécie mon ange
L’envie me prend, de me dévoiler,
Je vous apprécie,
Cela pourrait me ronger, comment vous aimer me frustre autant,
Je vous apprécie,
Suis-je aussi proche?