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SANS LE FEU

J’ai tracé des rails, croyant tenir ma voie
Mais l’encrage était là, plus ancien que ma foi
Ces rails me conduisent à mon ultime destin
Inévitablement, ou vers un autre chemin
Une fois les rails quittés, je regagne le désert
J’ai trouvé un oasis et j’y sème mon hiver
Je me suis fait des amis, bâti foyer et rivages
Et si, au bout du bout, tout ceci n’était qu’un mirage ?
On m’a trahi, j’ai trahi, j’ai failli, je me suis trompé
J’ai trahi femmes et enfants, pour finir éparpillé
Plus loin je me suis perdu, vu des monstres à visage humain
J’ai nourri mes démons, ils m’ont dévoré au matin
Plus tard, bien plus tard même, j’ai dessiné des cailloux
Puis j’ai pleuré de honte, face à l’ignominie des loups
Je crois redevenir quelqu’un, que ce quelqu’un, c’est personne
Dans une existence confuse, je crois en la folie des hommes
Je refuse la tiède sagesse, la neutralité sans le feu
Je refuse de ne plus haïr, ou que tu restes loin des yeux

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