DIVERS ET RESCAPE

Année 1988, janvier.

Je regardais ses bas

De haut en bas,

Elle me disait tout bat

Qu’elle ne m’aimait pas,

Je lui disais tout haut

Que j’échangerais bien mes lunettes

Contre ses yeux

Qu’elle avait bleus

De la démarche surannée

Des années écoulées

Il ne reste qu’un souvenir aigri

Soigneusement mastiqué

Sous les dents acérées,

Ou les caries dentaires

Ont depuis longtemps creusées

Avec le présent blessé,

D’affreuses cavernes

D’un hideux sombre passé

Année 1987, le rescapé

Une pluie froide tombe sur cette île,

Des hordes de froid tombe sur le béton,

Plus vieux, je te dirais aussi de ne pas tomber

Dans le froid.

Stéphane ESTEDEST