Lipogramme sans ”U”
L’araignée de mer.
En voyant cette espèce de grosse araignée vivante dans l’océan, je frémis et mon palpitant s’emballe. Je vais me blesser et me sentir paralysé. Même sa lointaine parente cachée derrière les armoires m’inspire pareille crainte malgré sa taille négligeable. Comment me défaire de cette phobie ? J’ai essayé plein de remèdes et dépensé mon argent à hanter les canapés de tas de psys et de charlatans. Vaincre…
Et si l’on essayait de soigner le mal par le mal ? De l’homéopathie mentale en somme. Il va falloir commencer à prendre l’animal par les cornes. Ici il s’agit en réalité de ses grosses pinces, mais avec adresse et donc sans faire pincer. Sadisme extrême, il reste à le précipiter dans la grande marmite de flotte à cent degrés. Foin de sensiblerie : la mort sera instantanée. Après le temps nécessaire, la bête sera à point. Alors armé de ma pince casse-pince, j’écrase les pinces et les pattes et j’éventre la carapace. Pas très appétissantes ces viscères. Et en perspective, des agapes bien salissantes.
Il ne reste plus qu’à ingérer le médicament. J’évite de penser à mon diététicien car avec la mayonnaise la chair de crabe est vraiment excellente : En mangeant ainsi avec grand appétit, ma phobie disparaitrait définitivement m’a-t-on dit… Dois-je le croire ?
Réflexion faite, se soigner à la mayonnaise ne serait-ce pas finalement le bon remède ?
Il reste à vérifier son efficacité en allant rendre visite à ma petite voisine familiale octipède prête à chasser, bien cachée dans le centre de sa toile.
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