Vengeance

Gulush Aga

Vengeance

Le sujet éternel. L’amour, la haine, la vengeance. Toute la littérature mondiale tourne comme autour du soleil, autour des sujets éternels. Aujourd’hui la vengeance éclipsa tout le reste. La haine rageuse qui mène directement sur le chemin de la vengeance. Les coachs en vogue avaient proféré tant de discours pathétiques pour amener leurs ouailles sur le droit chemin. Ils expliquent que la haine dessèche et vide l’âme. En vain. Tout ce passe comme il y a dix, cent, mille, des dizaine des milliers d’années.

Le sentiment de vengeance est propre à tout le monde, les rares sont ceux qui puissent surmonter ce sentiment. Pourquoi nous vivons aujourd’hui la situation où tous parlent et rêvent de la vengeance. Qu’est-ce qui est arrivé aux gens entrainés dans le tourbillon périlleux de la vengeance ? Est-ce que les catastrophes naturelles, les tragédies causées par le changement climatique ne sont pas la première préoccupation de l’humanité ? Les guerres détruisent les vies, le moral, la planète. Une des conséquences néfastes des guerres est la vengeance.

Les gens faisaient la guerre le long de l’histoire de l’humanité. Actuellement les guerres entrent dans nos maisons aves les réseaux sociaux. Nous voyons en direct les bombes tomber sur les têtes des gens, nous voyons bulldozers détruire les maisons, de les terrasser et enterrer vivants les habitants de ces maisons pour préparer les terrains des villas futures de nouveaux propriétaires. L’armée d’Israël à Gaza agit de cette manière. A présent ils le font au Liban, en Syrie. Les soldats israéliens enregistrent les vidéos de leurs « exploits ». Ils explosent les maisons, humilient les Palestiniens sur le fond d’une musique joyeuse, des chants de bravoure, des sourires des jolies filles avec des mitraillettes en bandoulière. Quel sentiment éprouvera un Palestinien qui avait perdu toute sa famille sous les bombes israéliennes ? Il va se rappeler que le Hamas le 7 octobre avait agressé les Israéliens, avait tué les gens et avait pris des otages ? Il va se rappeler tout cela ? Il va accepter le fait qu’Israël détruisit Gaza et tua des dizaines de milliers de ses habitants par vengeance calculée et justifiée. Ou bien il va crier que son peuple devint un peuple pourchassé à partir de 1948, l’année de la création d’Israël. Il se vengera à la moindre occasion. Il n’a plus rien à perdre. Il a tout perdu. La terre, les parents, la dignité. Le cercle vicieux de la vengeance peut rompre seulement un arbitre, à condition d’être impartial et juste. Dans la tragédie de Shakespeare « Roméo et Juliette » le rôle d’arbitre revient au prince de Vérone. Il n’avait pas pu prévenir la tragédie. Mais il annonça son jugement et essaya de réconcilier les ennemis.

LE PRINCE :

« Où sont-ils, ces ennemis ? Capulet ! Montague ! Voyez par quel fléau le ciel châtie votre haine : pour tuer vos joies il se sert de l’amour !… Et moi, pour avoir fermé les yeux sur vos discordes, j’ai perdu deux parents. Nous sommes tous punis. »

Si on se rappelle le fait que les Juifs et les Palestiniens (tous les arabes en général) sont des peuples sémites, c’est-à-dire ils ont les liens de parenté, alors la dimension de la tragédie est grande.

De même les Russes et les Ukrainiens. Les Slaves. Aujourd’hui parler de la parenté de ces peuples est inutile. La vengeance. L’effusion du sang. Plus de bombes tombent sur l’adversaire plus on est joyeux.

Nos voisins Arméniens chassèrent les Azerbaïdjanais du Karabakh au moment de la chute de l’URSS. Ils ont fait des pogroms, ont tué des civils. Ils ont détruit et rasé les villes et villages azéris. Ils occupèrent le Karabakh pendant presque 30 ans. Les Azerbaïdjanais n’ont pas oublié et ne se sont pas soumis au destin tragique. Vous allez dire que c’est la vengeance ? Pas uniquement. Une envie ardente de restaurer la justice. Faire revenir les terres, les maisons, les villes et villages dévastés. Faire guérir les blessures. Les Azerbaïdjanais ont dû libérer leur terre occupée par la force des armes, parce que l’arbitre, l’ ONU, n’avait pas pu remplir sa mission. Les 4 résolutions de l’ONU exigeant l’Arménie de se retirer du territoire occupé restèrent lettre morte. A l’époque on faisait tout pour convaincre les Azerbaïdjanais à se soumettre au statut quo, à l’occupation de leur terre. Aujourd’hui en Palestine et en Ukraine la situation est semblable. Les résolutions, les arrêtés, les rapports. Le résultat est nul. Le prince de Vérone fut plus juste.

Les guerres pour les terres, les sources d’eau (actuellement la ressource de plus en plus précieuse), les fossiles, sont maquillées par différentes manières et sous différents prétextes. Nous observons à part l’opposition traditionnelle l’Occident – l’Orient (actuellement on parle plus de l’Occident global contre le Sud global), une sorte des croisades. Les judéo-chrétiens contre les musulmans. Bien qu’on parlent sans arrêts des valeurs démocratiques qui prévalent en Occident, que la religion est séparée de l’état et tous les gens sont égaux devant la loi, en réalité nous observons une situation différente.

Au proche Orient le monde plonge dans le chaos des croisades. Les croisés du moment sont des Israéliens, les guerriers de la lumière, les partisans des valeurs judéo-chrétiennes contre les musulmans : Palestiniens, Libanais, Syriens ou encore Iraniens. Les vaillants lions juifs contre les terroristes musulmans lâches défendent la civilisation occidentale face aux hordes barbares terroristes musulmans. La même rhétorique est propre aux Arméniens qui protègent les valeurs chrétiennes contre les infidèles azéris, et qui rêvent de revanche. Encore un terme proche de la vengeance.

L’arbitre principal, l’hégémon qui dicte sa politique au monde entier, les USA (contrairement à l’ONU impuissant) avait élu son 47 président. La personnalité du nouveau président est de taille et imprévisible. Trump. Alors, il prépara déjà une liste noire des ennemis dont il prévoit de se venger. Il fit l’annonce de sa décision au monde.

 

 

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Written by Gulush Aga

Gulush Aghamammadova est née à Bakou. Elle écrit la prose dès 2000 en russe et en français. En 2010 Edilivre à Paris publia son livre « Epistoles » et en 2014 « Lisa Ghérardini » en français sous son nom d’auteur Gulush Aga. En 2016 Amazon Cratespace publie son livre « Mannequin», en 2017 le livre « Oriental woman». Les couvertures de deux livres sont en anglais, mais le contenu est en russe.
En 2019 à Litres voit le jour son livre « Nouvelles de Bakou» en russe. En 2019 Amazon Kindle publie son livre «Nouvelles hétéroclites» en français. En 2020 à Litres sort son livre «Ville fântome». En 2023 elle publie son livre "Nouvelles de Bakou" sur Amazon, en 2024 la deuxième édition livre "Lisa Ghérardini" toujours sur Amazon

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