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Chronicle

A ma princesse…et ses futurs princes!

Tu sais, ma petite princesse, faudra pas trop que tu y croies au prince charmant.

Au pire, tu lui négocies son cheval et tu t’en vas bien vite.

Moi aussi, comme nous toutes, nous y avons cru.

Nous avons cru à ces histoires qui ne s’arrêteraient jamais, ces histoires d’amour toujours.

Mais je t’assure, n’y crois pas de trop.

Tu peux y croire, certes, car c’est beau une fille qui rêve. Mais quand tu redescendras sur Terre, quand tes rêves commenceront à te faire souffrir, alors convaincs toi que tu ne dois plus courir vers cette utopie.

Mais tu peux rêver d’amour.

Tu peux rêver de complicité, de complémentarité, d’évidences et de connivences.

Tu peux croire à cela car ça arrive crois moi.

Mais ce que les contes et rêves ne t’expliqueront pas, moi, je veux m’y essayer.

Parce que je ne veux pas que tu souffres de trop. Car tu auras mal parfois. Mais si tes blessures peuvent n’être que bénignes alors j’aurai tout gagné.

La seule chose que je veux que tu comprennes et ce n’est qu’à trente cinq ans seulement que je m’en rends pertinemment compte, c’est que le vrai prince charmant, comme celui de blanche neige, il est VENU. Il a AGI.

Il ne lui pas envoyé mille textos pour lui dire qu’ils allaient avoir une vie idyllique, dans un penthouse luxueux, avec trois enfants en parfaite santé.

Il n’a pas eu le coup de foudre pour elle en likant sa photo sur Tinder.

Il ne lui a pas vendu du rêve par de jolis mots sur messenger.

Il l’a vue et à tout fait pour la sauver de sa vie, pour la retrouver et lui prouver qu’il l’aimait elle, elle seule parmi toutes les autres du royaume.

Si tu tombes sur un garçon ainsi, tu peux oser ouvrir ton cœur, te mettre à nu et te battre pour que votre histoire grandisse et s’embellisse.

Mais à côté des ces vrais princes, ma petite princesse, tu tomberas évidemment amoureuse de tous ces faux princes. Ceux qui ne seront jamais rois et avec lesquels tu ne seras qu’une princesse de pacotille.

Et c’est avec eux que tu pleureras. C’est ces histoires qui te feront penser à 16,17ans que l’amour c’est trop dur. C’est à cause de ces princes baratineurs que tu tomberas bas, que tu douteras de toi, de ton être, de ton corps.

Mais tu les aimeras. A en crever.

Tu t’y accrocheras, jusqu’à y perdre ta dignité.

Tu te rattacheras à leurs belles paroles, aux signes infimes que toi seule voudra voir.

Tu espèreras même s’il ne te reste qu’une microscopique lueur d’espoir.

Tu attendras.

Qu’ils changent.

Qu’ils se rendent compte.

Qu’ils reviennent.

Qu’ils tombent à leur tour réellement amoureux de toi.

Et tu auras mal.

Et je ne sais même pas si je saurais adoucir cette souffrance car toi seule aura en toi les armes pour la combattre et l’amoindrir.

Et quand tu te seras relevée de tes blessures, tu te diras que le prochain, tu veux un gentil. Un vrai gentil. Avec ou sans cheval. Avec ou sans château.

Celui qui te montrera combien il t’aime et combien tu es unique.

Pas celui qui te dira qu’il t’aime et que tu es l’unique.

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