AU NOM DE LA VIE

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Gestionnaire de projet , Leila avait travaillé et tout donné en terme d’énergie, de professionnalisme et de temps pendant quinze années de sa vie. Elle pensait être épanouie et utile, possédait sa propre maison qu’elle avait acquise seule, par ses propres moyens. Du matériel.

Elle avait son cercle d’amis qu’elle rencontrait plusieurs fois par semaine autour d’un verre de vin, n’avait pas de compagnon mais s’en moquait. C’était une carrieriste et son travail passait avant tout. Avant elle.

Sa vie, Ă  son sens, etait parfaite et bien construite. Elle ne manquait de rien et se sentais bien.

Puis un jour, elle fit une rencontre insolite.

Alors qu’elle se pressait sur le trottoir menant à son lieu de travail, un café à la main et ses dossiers urgent de l’autre, un homme attira son attention. Il y avait foule en ce beau début de matinée d’été et pourtant, cet homme faisait “tâche” dans se paysage. Il portait un simple tee-shirt blanc et un jean déchiré et délavé. Ses baskets de mauvaise marque étaient usées par des heures de marche. Il tenait une pancarte dans ses mains sur laquelle était inscrit : “ Le temps d’une vie n’a pas de temps pour l’âme”.

Curieuse phrase. elle avait ralenti devant cet homme qui paressait avoir la trentaine, mais dont le regard Ă©tait si mature !

Dans un sursaut, elle reprit sa route, comme rappelée à l’ordre par le train train que sa vie lui exigeait. “Drôle de personnage”, se dit-elle.

La journée se déroula sans encombre, comme à l’accoutumée. Elle se donna à fond, comme d’habitude pour combler les exigenxes de ces patrons dans la Holding ou elle travaillait. pourtant le temps lui parut plus long que d’habitude et elle avait hâte de rentrer chez elle.

Sur le chemin du retour, malgré l’heure tardive, cet homme était toujours là, à la même place. Avait-il au moins mangé aujourd’hui ? Était-ce donc un de ces nombreux mendiants qui jonchaient les trottoirs de sa ville ? Pourtant, il n’avait pas un aspect sale et négligé. Bien au contraire, il semblait bien s’entretenir, et fait, marquant, dégageait une telle sérénité.

Intriguée, elle se rapprocha de lui. De sa pancarte. Elle qui avait la parole si facile d’habitude ne savait pas trop comment l’aborder. Quelque chose la dérangeait. Etait-ce la douce fragance de son parfum qui s’acordait parfaitement à sa peau, son être, ou était-ce ce regard à la fois  doux et ferme, regard empreint d’une assurance surprenante. Devinant son malaise, il engagea la conversation:

– “ Et non madame, je ne suis pas un mendiant quĂ©mandant quelques pièces pour vivre, je suis la pour donner et non recevoir.”

L’aisance des mots de cet homme la destabilisa. Elle qui avait l’habitude de mener son monde avec tant de fermeté et d’assurance se sentait “petite” près de cet lui. Elle parvint toutefois à s’exprimer:

-” Et qu’avez-vous à donner ? Ne serait-ce pas un peu prétentieux de votre part monsieur ?

Ses mots, elle les avaient prononcé sans attendre de réponse sincère, pourtant, cette dernière donna lieu à réflexion:

-” Lorsque le coeur offre, c’est toujours dans un esprit d’umilité et de partage. Je veux donner ce que j’ai reçu, cette chose que l’on ne peut toucher de nos mains, mais caresser de notre âme, cette chose que l’on ne voit pas mais que l’on peut ressentir. je parle de la liberté de l’âme en elle-même”

Cette réponse boulversa Leila. C’était dit avec tant d’amour !  Comment un inconnu pouvait-il partager son coeur avec un autre inconnu ? Cela représentait un mystère à ses yeux.

Elle voulait comprendre.

Ils discutèrent pendant un temps qui lui parut s’arrêter. Les gens autour d’eux n’avaient aucune importance, seul l’importance de ses propos retenait son attention.

Il était autrefois un riche homme d’affaire dont les entreprises fleurissaient d’années en années. Il avait bati un empire à lui tout seul dès son plus jeune âge, par la force de sa volonté. Il fut marié et eu de cette union une fille. Il adorait sa famille, son “univers” comme il le disait. Puis, un jour, tout bascula. L’accident de voiture, le chauffard trop alcoolisé, le virage trop serré. Mais le drame était fait. Ses “trésors” furent percutés de plein fouet.

Fin de sa vie.

Il a voulu en finir, ne supportant plus l’absence de son épouse et de sa fille, et , par désespoir, sauta du haut d’une falaise par un matin froid et glacial.

Le tunnel Ă©troit. le calme froid. Et cette voix. Cette vision.

Sa femme se tenait près de lui et sa fille lui carressa la joue. Il pleurait de joie, il les avaient retrouvées. Mais c’était éphémère.

“Nous nous reverrons bientôt, ton heure n’est pas encore venu, tu dois accomplir ta mission”.

La paix. une immense paix intérieure. Puis la douleur.

Par un grand miracle, il avait survécu à sa chute, freinée par des arbres. C’est ce qu’on lui expliqua alors qu’il ouvrait les yeux, allongé sur un lit d’hôpital, en unité de soin intensif.

Le retour Ă  la vie, Ă  la rĂ©alitĂ© fut tranchant. Mais ou Ă©tait sa famille ? Il voulait les retrouver. Mais cette paix… Jamais dans sa vie il n’avait connu cela.

Du jour au lendemain, il quitta son empire, vendit ses actions, ses biens immobiliers et s’en alla. Loin de tout. Ce monde lui donnait le tournis. Cet univers ou il avait évolué avec aisance ne l’attirait plus. Il voulait la paix et la trouverait.

Deux ans passèrent sans que ses proches n’eurent de nouvelles de lui. Puis un jour, il est revenu. Changé.

Sa nouvelle attitude en boulersa plus d’un, sa sérénité, son respect de la vie, de l’âme. Le plus important n’était pas le corps mais l’âme. La chair peut s’en aller mais l’âme est éternelle. Il l’avait comprit. Par ses recherches, ses expériences, ses rencontres. Il avait compris avec regret qu’il n’avait pas assez profité de ses amours, trop occupé à devoir gérer ses sociétés. trop de responsabilités. Mais avec le but noble de mettre sa famille à l’aise au maximum. Pourtant, à quel prix ?

L’espoir en lui était né, il savait qu’il allait les retrouver dans un autre monde. Il était en paix. Il était libre de ce monde actuel ou l’argent règne en roi, le besoin pressant de devenir quelqu’un à n’importe quel prix gagnait comme une fièvre dangereuse. Ce n’était pas cela la vie, la vraie. Il avait compris l’importance de l’Amour pur et avait ouvert les yeux sur la pénitude de la sérénité.

Avoir un tailleur couteux sur-mesure était-il plus important que de voir une mère qui peine à nourrir son enfant ? N’était-il pas plus précieux de prendre soin des âmes que nous chérissons et que nous aimons ?

Il avait distribué sa fortune, non pas aux oeuvres caritatives, mais en visitant ces familles dans le besoin, en vivant leurs quotidien. Les âmes qui on peu de bien matériel sont tellement plus belles que celles qui vivent dans l’abondance ! Elles ont tant à apprendre et a donner par la richesse de leurs amour.

Leila l’écouta raconter son histoire, emue par ce que cet inconnu avait vécu. Il voulait simplement aider les autres à sa façon, en agissant avec coeur. C’était un homme instruit qui avait vécu le pire mais qui c’était relevé.

Les larmes aux yeux, elle prit congé de lui et se précipita chez elle. Elle avait besoin de retrouver son univers réconfortant.

Ce soir la, elle ne dîna pas et n’appella aucun de ses amis. Elle avait besoin de solitude.

Hasard ou coincidence ? Les paroles de cet homme avait fait échos à son histoire, sa vie d’avant. Elle qui avait tant souffert s’était entourée d’une muraille épaisse et haute et avait enterré certains souvenirs. Il avait franchit sa muraille et avait pénétré son coeur. Pourquoi ?

Un souvenir, c’est comme une cicatrice. Même s’il ne fait plus mal, il reste à jamais gravé dans l’âme.

Elle avait elle aussi connu les pires déboires que ce monde puisse porter, bébé rejeté à sa naissance, enfant ballotée de famille d’accueil en centre pour jeune, jeune femme livrée à elle-même, elle s’était battue pour ce faire une place dans ce monde sans pitié, avait travaillé dur et avait réussi ! Mais réussi en quoi ? Elle vivait le rythme éffréné de ce monde en suivant le cycle infernal du “Métro-Boulot-Dodo”. Mais était-elle heureuse ? Non. Quelque chose lui manquait: la paix avec elle-même. A quoi bon vivre une vie parfaite d’extérieure, pour les yeux d’autrui si son âme en tourmente ne trouve la paix. Elle voulait connaitre la calleuse volupté de vivre, mais en étant libre en son âme et conscience. Elle ferma les yeux et se laissa bercer au son des battements de son coeur. Elle avait compris. Et décida de changer de vie.

Cela fut facile. Elle était maitresse de son navire filant sur les flots de l’espoir. de la vie. Son travail, ses patrons n’avaient plus “d’emprise” sur elle. Elle décidait, un point c’est tout. Derrière ce coeur de pirate se cachait une douce colombe qui souhaitait prendre son envol vers la liberté. Elle avait fait le choix d’être une âme en paix avec son corps, son passé. Passionnée d’écriture, elle se mit à composer des poèmes et en fit des recueils tout public. Ces derniers faisaient écho à son histoire et étaient chargés d’espoir et d’amour, car elle avait cela en elle. Un étranger avait changé sa vie. Ou plutôt lui avait donné un nouveau souffle de vie. La chaine ne devait pas se briser, aussi l’a-t’elle perpétuée par ses rimes et ses vers.

Leila, femme de courage, belle âme qui consacra sa vie au soulagements des âmes ne voyant pas d’issue ou, enfermées dans la spirale de cette vie humaine infernale. Car après tout, n’y-a-t’il pas le soleil après les nuages?

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Written by Lylies777

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