En regardant au loin, c’était le gros orteil,
La phalange distincte et ses autres comparses.
J’en sentais chaque corps et chaque ongle pareil
Et sentais les métas se rattacher aux tarses.
En montant doucement le long du tibia,
La fibula fixée à lui comme une agrafe
Laissait songer au tronc d’un maigre séquoia
Ou le fémur immense atteignant la girafe.
Author: Perthro
Ecrire est mon exutoire, je me cache seulement derrière mes mots.
Changement d’état
L’arôme opiacé de ma folle raison
Avait tant su m’emplir et créer l’embolie
Qu’elle en perdit son souffle et son exhalaison,
Ne laissant que l’odeur de la mélancolie.
Ce parfum désuet, ce reflet suranné,
Fomentait en mon cœur un dessein hermétique.
Et ce pétale vieux, diaphane et fané,
Ne voilait plus alors qu’un esprit cathartique.
Toi qui sais appuyer pour faire de la lumière
Où il faut appuyer,
Toi qui sais faire briller la plus sombre chaumière
Qui n’avait plus brillé.
Toi qui trouves tous les confins,
Les méandres confus
De nos esprits sans fin,
De nos esprits diffus,
Ton cœur est doux comme la pluie,
Ton cœur est beau comme un grenat,
Ton cœur est grand comme la nuit,
Mais c’est Ton cœur qui bat.