L’amour
C’est à se demander si c’est fait pour toi
Les tours
Tu montes dedans mais jamais jusqu’au toit
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Ton tour
Tu l’attends mais il ne vient pas
La cour
Tu fais mais elle laisse coi
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L’amour
Ne sera plus comme autrefois
Où pour
Aimer il fallait être soi.
Author: Ziyad
Des textes, des poèmes et des pensées qui me traversent l'esprit...
Fin de soirée 🌙
C’est l’heure où les hiboux
Serrent les dents et font la moue
De prétendant à soupirant
Il n’y a qu’un pas et c’est rageant
Seules les professionnelles
Répondent encore à des appels
Et les clients sont mis dehors
Mines endeuillées, laissés pour morts
Les bonnes affaires sont déjà prises
Jolis satins pour mines grises
Écorchés vifs versus reste du monde
Et moi je continue ma ronde.
Une histoire de rubis
C’est une lune à l’eau de rose
Un rubis rouge et plein de choses
Va la décrire en une prose
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Avec ses traits de thermidor
Et puis ses hanches de Belle Époque
Je pense à elle comme un vieux schnock
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Vous auriez vu son sac de nœuds
Derrière ses yeux voluptueux
Vous en seriez tombé amoureux.
L’étoile mystérieuse ☀️🦠
Lumières astrales,
À l’ombre d’opales,
Montagnes russes,
Belli casus,
Crédences lunaires,
Guerres monétaires,
Fond de Covid,
Saut dans le vide.
Une histoire de pigeon 🐦
Un pigeon argenté gentiment s’est posé
Sur le flanc arpenté d’un fameux plafonnier
Légendaire flambeau qui fulmine la peine
Des hommes éconduits vacillants vers la Seine.
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À Paris les lanternes ont pour réputation
D’illuminer la plèbe et les supputations
Des amantes rebelles aux âpres doléances
Candélabres mythiques aux yeux de déchéance.
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Le pont-levis
Tu tombes d’un pont
Tes caresses sont
Dans ton poing serré
L’autre est accroché
À ce pont-levis
Et sous la rambarde
Tu la vois partir
Avant de l’avoir
Tous ceux qui traversent
Sont soit des menteurs
Soit des enchanteurs
Je n’en connais guère
Il peut arriver
Qu’entre deux automnes
Tu foules l’aurore
D’un œil avisé
Mais ce n’est jamais
Pour ce que tu crois
Que des courbes coi
J’ai pas la patience d’un Mahatma
Ni la plume d’un Soprano
En chaîne ou en bois.
J’ai pas les affres du roi Gynéco
Pas les palabres d’un Dylan
Ou d’un B2o.
J’ai pas la tristesse d’Achille Zavatta
Ni la force de frappe d’un Foreman
En plein combat.
J’ai pas ces défauts, ces qualités-là,
Moi je suis juste moi
Et c’est déjà ça.
Sois juste toi, et ça suffira.
Peau cuivrée 🌅
À la vue de sa peau cuivrée
Ma peine fait mine de pâle visage
Ses mains de poivre sur le levier
Caresses d’apôtre sur soleil noir.
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C’est un fantasme de jacobin
Dont je ne suis pas vraiment fier
Mais vous verriez ses jolies perles
Rompre avec un tombeau égyptien.
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Aigreur douce, larme sèche
Printemps lourd, lampe de chevet
Seul chaque jour, rues désertes…
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Le jeu de raquettes
Le jeu de raquettes est captivant
En témoigne le jeu de tête
Automatique et abrutissant
Auquel maintenant je me prête
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Bien malin celui qui sait
Combien le temps est une passoire
Le jeu de plage est un exutoire
D’insouciantes âmes débonnaires.
Le freluquet
Fin octobre, début novembre. La gueule en vrac les jours de pluie, la nuit pesante les mois d’hiver, c’était la première fois que j’utilisais un traitement de texte pour autre chose qu’un satané rapport à rendre. Et lorsque la taulière eut éteint les derniers luminaires, je compris qu’il fallait que je trouve refuge ailleurs.