Mon sang s’est Ă©chappĂ© hors de moi
Et est devenu quelque chose de méprisable pour les hommes,
Est devenu quelque chose d’impur, dĂ©versĂ© dans les rues
Dans les rues oĂą les chacals font des rondes.
Le soleil brillait mais moi je ne voyais que l’obscuritĂ©
Désespéré, je frappais ma poitrine
Mes mains touchaient mĂŞme mes os
Mon cœur ne voulait plus expulser le sang dans mon corps
Car lui aussi était désespéré
Et mĂŞme mes pieds disaient: << On ne veut plus marcher!
On ne veut plus supporter ton poids! Va-t’en d’au-dessus de nous!>>
J’ai pleurĂ© et j’ai criĂ© et j’ai dit: <<Ah! mes organes ne sont plus Ă moi!
Moi-mĂŞme je ne suis plus moi!
Tous mes organes se sont rebellés contre moi!
Je suis devenu néant, je suis devenu sans importance!
Au milieu des dĂ©combres, des dĂ©chets, je suis devenu une goutte d’eau dans l’immense ocĂ©an,
Un rien…
La tristesse est devenue mon amie intime, avec la souffrance
Ils sont tous venus habiter en moi, et moi? Moi, je les ai accueillis
Parce que je n’avais pas le choix. >>
Alors on me mit sous la pluie,
Mais elle ne voulut pas me mouiller car j’Ă©tais trop sale,
Le soleil ne voulut pas me sécher, il ne me donna pas de raisons
Et la lune ne brilla pas car j’Ă©tais lĂ , dans la nuit, et elle dit:
<<Regarde le dĂ©sespĂ©rĂ©, comment m’illuminerai-je? >>
J’entendis et je pleurai, non pas avec des larmes, car les larmes s’Ă©taient enfuies de moi
Par peur du dĂ©sespoir qui m’habitait
Je pleurai, sans larmes, mais je pleurai
Que ferais-je, renverrai-je le désespoir?
Non! Il ne partira pas si le bonheur ne vient pas!
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