DUO DE DUELLISTES
DUEL DE DUETTISES.
L’amour s’insinue lentement,
Envahissant le corps et l’âme.
Le désir naît devant la femme,
Ravage tout comme le vent.
Mon sang bat un rythme fou.
De toutes mes forces, je désire
Et, d’impatience, je soupire
Dans l’attente d’un corps si doux.
Dès que je t’ai vue, j’ai compris.
Tes grands yeux de braises m’invitent.
De tout mon être, je dis “Vite !”
A rien, mon orgueil est réduit.
Mes défenses sont écroulées.
De l’amour, j’emprunte les allées,
Je trébuche, je cours, je ris.
Par la taille, je te saisis.
Nos lèvres se soudent.
En te saisissant par les coudes,
Je te presse fort contre moi.
Ton plaisir me met en émoi.
Bientôt nous n’allons faire qu’un.
Aucun obstacle, non, aucun,
ne viendra couper notre route.
On sait ce que le bonheur coûte…
Gaie marguerite, je t’effeuille
Et sur ton corps, ma bouche cueille
Cent mille baisers délirants.
Tu murmures “Prend moi mais prend !”
J’ôte, j’ôte et je me déteste.
Nue, tu es là comme une conversation.
Ton ventre au bouquet luxuriant,
Ton cou et ton corps ondoyant.
Nos bouches n’ont plus qu’une haleine
Et nos cheveux se mêlent.
Ta poitrine souple m’appelle.
les filets bleus de tes veines
Courent sur tes seins merveilleux
Aux mamelons bien provocants
En bouche sont délices croquants.
Veut l’un, veut l’autre, veut les deux !
Bien fermes, ils s’ardent, ils se dressent.
Je sens nos ventres qui se pressent.
Mon sexe devient comme roche
Et se réfugie dans ta poche.
Nous sommes ainsi allongés,
Dans un corps à corps exquis,
Dans des gestes jamais informés,
Se riant follement du danger.
Avec furie, nous nous roulons.
Mon corps veut glisser vers ton coeur,
Se glisser en cette douce chaleur,
Dans ton pertuis d’amour sans fond.
Ô vierge ! ta fleur qui s’étiole
Me conduit vers un doux plaisir…
Dans la cavalcade du désir,
Je t’entends, ma chat, qui miaule.
De nos poils, de nos peaux mêlées
naissent de délicieux frissons.
Enserré dans ton doux cocon,
Je sens que tu veux m’avaler.
Mon sexe est peu à peu heureux.
Tes jambes et tes bras m’étreignent.
Tes doigts courent comme des peignes.
Soudain, mon amour est sapé,
Par saccades coule et me quitte,
Me donnant mille sensations.
Je reste blotti dans ton gîte.
Nos spasmes, nos soupirs se joignent.
Epuisés, par l’amour, vaincu,
Oubliant les instants vécus,
Déjà mon coeur ingrat s’éloigne.
1974
© 2004-24 NULLART vs Kinka – ” 1968, une révolution poétique ”
http://nullart.free.fr/
This post was created with our nice and easy submission form. Create your post!