Illusion d’un instant parfait
Que rien de viendra troubler,
Quand tout à coup le clocher
S’amuse à se balancer.
Le réveil, long et pénible,
Le café, froid et amer,
Font de moi la victime
D’une journée de galère.
Envolée la notion de plaisir,
Oubliés les draps, leur douceur,
Puisque dans ce proche avenir
Je n’y vois que dur labeur.
J’y aurais plus chaud
Emmenez-moi en enfer,
J’y aurais plus chaud.
Les esprits s’agglutinent à la terre,
Les songes finissent au fourneau.
Ce monde est si froid, vous savez;
Emboitez le pas et vous finirez gelé.
Laissez donc s’envoler vos chimères;
Epousez mon fatras;
Et retournez à vos guerres.
Rose perdue
Perdue, petite fleur
Aux pétales noires
Aux racines fébriles.
Une tempête ? Un simple souffle
Peut lui faire perdre son charme exotique
Elle a juste besoin de lumière
Et que l’eau qui s’écoule de ses feuilles
Ravive le ruisseau de son amour.
Bella
Dans la fumée et la pénombre se révéla un ange, qui trop souvent j’ai vu endormi. Son auréole a longtemps attendu une tête souriante, sur laquelle se reposer sans bruit. Tout commença lorsque sa chevelure noire d’ébène, se déposa alors divine sur un teint de porcelaine. Les secondes se firent heures, et mon âme, sortie de sa torpeur, observait.
Coeur meurtri
J’ai fui l’amour, le vrai, j’ai tout fait pour rattraper le coup mais le mal je me l’étais fait.
Les couleurs de l’automne
Les couleurs de l’automne
Sont brillantes et voyantes
Couleurs du sang frais et de la fête
Sont toujours si proches et engageantes
Le carnaval et le carnage
Une seule et même histoire des gens
Qui sont des clowns et des tueurs
A la fois
Te voir à l’horizon, illumine mon âme
T’entendre apaise mes pensées angoissées
Tu es mon abri, l’unique endroit où je me sens rassurée
Camaïeu de bleu qui réchauffe mon corps
Exaltée par ta beauté, je suis ancrée sur le sable blanc
Je respire, je vis.
Partir, partir loin, très loin. Valentine l’avait déjà fait. La petite vachère avait pris le chemin le plus long qui soit. Son voyage immobile et silencieux avait débuté cinq années auparavant lorsqu’elle avait senti du chanvre rêche enserrer son cou.
Syrith – la langue des élites
Clara, l’une des élèves les plus prometteuses de sa classe, se distingue non seulement par l’éclat de son esprit mais aussi par la facilité avec laquelle elle saisit les abstractions. Ni la philosophie, ni les arcanes des mathématiques ne lui échappent.
Océans
Beau et lisse comme une peau
Sous le soleil, brille comme un joyau
Les oiseaux virevoltent là-haut
Fondent sur toi, pénètrent tes flots
Glissent quelques voiliers
Des océans les preux chevaliers
Tu nous fais tellement rêver
En nous offrant la liberté
Il nous reste tant à découvrir
Source de notre avenir
Un univers tout entier
Dont dépend l’humanité
Mais l’homme dans sa conquêt