C’est un délicat coquillage, c’est un fragile coquillage
Que jettent à mes pieds transis les vagues sauvages,
Et je te l’envoie aussitôt, pour que ses lèvres nacrées
Chuchotent à ton oreille ciselée que mon cœur est vrai.
Il te rappellera comment au bord de la mer ensoleillée
Se déroulaient les heures que nous partagions.
Ma très chère
Je t’écris une lettre dans l’espoir que là où tu es, tu pourras la lire.
C’est pour te dire que j’ai beau mourir, je ne t’oublie pas !
Même mis si bas, sans cœur qui bat,
j’arrive encore à t’aimer !
Je ne peux combler le vide que tu as laissé…
Même sous terre,
je ne peux me taire !
Au bord de la falaise
Sophie, complètement désespérée, s’est assise au bord de la falaise abrupte.
Quelques instants avant, elle n’a pas tenu compte du panneau annonçant le danger.
Elle a enjambé la barrière de sécurité et maintenant elle est au bord même de la falaise.
Des yeux d’orge et d’anis 💌
Il faut imaginer des yeux d’orge et d’anis
Des lèvres de bonheur, un parfum de réglisse
Le sourire esquissé d’un genre de marquise
Sur un bout de papier emporté par la brise.
Il faut imaginer des saillies truculentes
Dans un grand corps brûlant reflété par les lampes
Imaginer sa griffe arrachant votre pouls
Dans un cri haletant quelque part aux mois d’aoûts.
BIEN PLUS VIOLENTE
BIEN PLUS VIOLENTE
Je t’aime encore,
Encore!
Le temps perdu
Perdu !
Ne se rattrape jamais,
Jamais !
Je voulais seulement t’entendre,
Bien plus violente –
Que dire de plus ici-bas
Que tout cela ne rime pas
Je t’aime encore,
Encore!
Je me rappelle tes yeux,
Si tu me voyais
Je t’appellerais de tous mes vœux
Toujours encore
Encore!
***** Cesária *****
***** Cesária *****
*
Petit pays tu l’aimes beaucoup
Du fond des mornes sans tes sandales
Ta voix m’envoûte comme Vaudou
Et je frissonne quand elle m’enlace.
*
***** Réflexion *****
***** Réflexion *****
*
Un beau jour ou peut-être une nuit,
Pas n’importe où, pas n’importe quand,
Je baillais sur le sens de ma vie,
Chevauchant goulûment l’ordinaire
En absorbant les yeux mi-clos la becquée.
*
Néanmoins,
*
Lové sur l’oreiller des illusions
En tissant la trame de l’évidence,
J’ai cru, gavé de certitudes, enlaçant l’éveil,
Toucher du doigt l’arcane et son énigme.
Les larmes de miel 🍯
Si vos larmes de miel achalandent nos cœurs
Sous notre peau de sel se hissent des douleurs
Que les meules défont, que les houles ruminent
Une peine infinie que nos ciels gris fulminent.
Depuis que vous dormez dans vos draps de sultanes
Votre astre veille au grain comme les vieux platanes
Et en donnant la vie vous avez fait de nous
Des âmes en sursis, condamnées au courroux.
Le Mystère
Ce Mystère, enfant il me traversait de manière brute sans préavis.
Il me plongait dans ses méandres me rappelant des mémoires oubliées.
Un petit être dans un monde si vaste et si riche.
Mais avant tout, et surprenant, un refuge.
Adolescent, une promesse au plus profond, une quête de longue haleine, jonché d’erreurs et d’oublis parfois, et bien d’autres choses.
TEXTE DEFINITIF DES BRIBES
TEXTE DEFINITIF DES BRIBES
1
J’aurais tant aimé
Revoir mes yeux s’étincelés
Mais ce destin s’en est allé
Seul, cette nuit, dans ma mémoire je t’ai retrouvée
2
Une lourde pluie tombe sur cette île
Des hordes de froid dansent sur le béton
J’écoute chanter le temps
Mais je m’ennuie si souvent*
3
De la démarche surannée des années écoulées
Il ne reste que des souvenirs aigris
Soigneusement mastiqués s