Les femmes plissent des yeux
Leurs courbes tissent des toiles
Les hommes hissent leur vœux
Secrète esquisse d’étoiles.
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Il faut bien risquer sa peau
Pour que s’unissent nos âmes
Et que rougissent bientôt
Nos mines lisses, mesdames.
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Le goût réglisse en amour
Vaut bien des lys en retour
Si bien que vice et désastres
Sont le supplice des astres.
Françoise Sagan
Parce que nous avons vécu longtemps dans l’impossible, nous battant contre des morts, le moral au plus bas, déchus de nos propres valeurs, le cœur vide de l’autre, dans des croyances anéanties, et l’impossibilité d’un contact, nous voilà ternis par nos propres démarches, et que reste t-il de nous ? Rien !
LE SERPENT QUI SIFFLE
Conte d’été – le serpent qui siffle
« J’étais couché sur un plad dans l’herbe dans un lieu que j’adore et je dis à Pierre, je regarde le ciel bleu mais il ne chasse pas mes idées noires. Patrick, sa mère, Nicole ainsi que ses enfants dirent à Pierre : « dis lui plutôt de retourner boire un verre au Kangourou ».
ECOLO BLUES
ECOLO-BLUES
En ces temps- là les rythmes étaient plus lents
On entendait l’eau, le silence et le vent
Faune et flore prospéraient amplement
Et les lumières n’aveuglaient pas autant
Puis tout s’est transformé avec frénésie
La nature, qui sature, la techno sans répit
Les villes qui nous empilent, nous petits
Qui cherchons, fébriles, un chemin dans la nuit
Le tonnerre gronde, le sol est fatigué
L’arg
BREST 1981 – 2
BREST – 1981 -2
Au cimetière Saint Marc
Et puis quoi ?
Suzy – BREST
SUZY – Brest
« Prés de mon lit j’ai mis un dictionnaire
Poème à Lou d’Apolinaire”
Sans un sous le 15 mars à Paris
Place de la Concorde à Midi
Sous les pavés étaient la plage
– Qui disait cela ?
C’est ce que tu n’as jamais su
Cher ami Quel ami ?
Non pas cet Ami là Cette amie là
Laquelle ?
Celle que j’ai connu Jadis
Oui mais Où ?
A Paris
Non,Rue de Siam à Brest
Plus haut ?
LA VIE – A Séverine
LA VIE, à Séverine
Ces cris et ces larmes
Ces cris que tu entends
Ce ne sont pas seulement les oiseaux Ces chats qui te guettent
Et qui te nourrissent
Ces oiseaux
que tu aimes plus que la Vie
Tu sais
Ils sont là pour Toi
Ils attendent ta fin
Regarde plutôt l’Arbre
Et pense à la Vie
N’oublie pas tes camarades
Ces portes qui claquent
Ces mots que tu lâches
Passé sans futur n’est qu’un souvenir
Je sa
Tout le monde me tournant le dos
Nulle part où trouver refuge
M’en aller serait le plus beau des cadeaux
Pour fuir ce déluge
De haine, d’insultes
De coups et de phases occultes
Une lame trouvée dans le tiroir
Et me voilà à me lancer sans savoir
Que cette merde est aussi addictive
Un tournant, pour une chute définitive…
Perdu dans un monde parallèle
Ils m’ont entouré de sel
Pour
Élève d’un bahut comme un autre
Des critères de normalité qui sont les vôtres
Je suis à l’opposé,
De franchir vos stéréotypes, j’ai osé
Mais vraisemblablement, vous n’avez pas apprécié
M’en mettre plein la gueule à longueur de journée
Tel est devenu mon quotidien
Vos moqueries me passent sous le nez
De supporter vos regards, je suis scié
Dans ma tête, vous êtes les colons, je suis les Indie
LE CIEL
Le Ciel
“Les papiers envolés
L’oiseau dans la cage
Les chiffres dans le Ciel”
Le Jeune Homme règle ses affaires
laisse siffler l’oiseau
Sait siffler lui même
Le jeune homme ne siffle plus
Il aurait dû siffler la Marseillaise ou l’Internationale
Mais le temps des noyaux est si vite venu
Qu’il n’a pas laisser les oiseaux
Continuer à lui apprendre à
Chanter.