J’ai été toujours dans la crainte de rester sans ami
Montrant le regret, regretter la tristesse, sans souci
Ma vie sombrée dans la solitude perd de son charme adouci.
Si tu te lances dans une confrérie pour prospérité
Ne regrettes de vivre des jours et des nuits d’hostilité
En ayant l’envie de te libérer d’un aveu de culpabilité.
C’est un homme éconduit que je vois passer là
Il est un peu fini, un peu triste, un peu las
Si je pouvais souffler au creux de son pétrin
« Courbes et jolis cœurs ne sont guère butin ».
•
Cueillette ne se fait comme on conte fleurette
Seuls les sots font la cour quand la ville est en fête
Les lois de l’attraction ne se contentent pas
D’un regard, d’une voix, ni d’un joli minois.
•
C’est la fin de la journée
Fane bientôt l’orchidée
Le ciel vire au rouge pâle
Le lune tourne à l’opale.
•
Les bières se dégoupillent
Jolies âmes se maquillent
C’est ainsi que le temps passe
Dans un tourbillon fugace.
•
Redoutables sont les nuits
Qui nous tirent de nos lits
Nous emportent dans leur puits
De lumières infinies.
Comment oublier cette casserole, quand la famine battait son essor sur tout le village?
Comment refuser, les premiers mets concoctés à la dernière saison de pluie?
Quand, le soleil à l’horizon perdait sa véritable valeur.
C’est la grève qui nous chassait dans les rues, lors des grandes émeutes.
C’est la guerre, qui, nous séparait de ces belles voix du passé.
La grâce de la nuit ne suffit à calmer
La peine qui grandit dans les cœurs abîmés
Des âmes bienheureuses à qui l’on fait récit
De fables belliqueuses accaparant l’esprit.
•
Seul l’instinct de survie pourrait tordre le nez
Aux diables qui complotent à la barbe et au nez
De cette masse informe et tant désinformée
Du coma puisse-t-elle un jour se réveiller.
•
Fatal peut être le duel pour cause sentimentale,
Impuissant je suis face à la rupture,
Ô Dieu que mon attention et pourtant si pur,
Un temps soit peu que fleur d’amour ouvre ses pétales.
Éclose par le contact des rayons du soleil,
Éclate avec tes milles couleurs sans pareil.
Amour fleurit que j’aime tes odeurs,
Enivré je suis par cette douce rose.
Votre conversation a fait soudainement
Muer le ciel atone en un sacré tourment
Mille perles de pluie ont tapissé le sol
Même une vie d’ivrogne au fond ne te console.
Rupture d’opérette, comme on en a connu.
•
Si tu sèmes du sel sur tes pieds de satin
Qu’entre quelques histoires au parfum de jasmin
Tes amours condamnés ont pour triste destin
De monter l’échafaud, s’échouer au clap de fin
Sache que rien ne dure et qu’il ne sert à rien
De chercher le bonheur partout et en tous points
Il se cache en ton âme et s’écrit dans tes mains
Les lignes de ta paume esquissent ton dessein
Pour apprendre à aimer il fa
Au pied d’un joli charme, sur un flanc de montagne
Poussent des pissenlits, du panais, de l’igname
Vivent en harmonie les moineaux et les merles
Les lapins et les chèvres, et puis les sauterelles
C’est un endroit charmant, quelque part au confin
Une terre fertile, bientôt peau de chagrin.
•
Il pleut sur ma ville
Comme on avait jamais pleuré
De joie ou de tendresse
D’amour ou d’allégresse.
•
Et j’ai vu mourir
Tant d’océans infinis
Que je finis par faire mine
Toujours d’être surpris.
•
Il pleut sur ma ville
Comme on avait jamais ris
Du pennage de tout ce que
Nous réserve souvent la vie.
•