J’ouvris la porte sur la fulgurante blancheur de ce jour de mai. La chaleur, déjà intense, me fit étrangement frissonner. Une légère appréhension, aussi, m’envahit. Je supposai, pour me rassurer, que ce sentiment était naturel chez les voyageurs peu téméraires qui découvrent un pays étranger.
Le souvenirs de ses baisers
Dans la poussière et dans l’écume
Elle a des yeux parfum d’agrume
Elle a fait naître plusieurs lunes
Elle envoie paître en demi-lunes
•
Elle n’est pas pareille aux autres
Elle fait fi de ses apôtres
Qui comme moi lui font l’aumône
D’une escapade au gré de l’aune
•
Les rires dans l’obscurité
Ne suffiront à me ôter
Le souvenir de ses baisers
Enfouis dans mon antiquité.
Délivrance
De ce baiser amer
j’en ai fait une prière
de ce mot humiliant
un sourire d’argent
pourvu qu’ils le transpercent
se glacent dans son sang
et me laisse une averse
qui lavera mes tourments
la peau écorchée et le cœur inconscient
il s’en va de ma vie
et me laisse à mon sort
il se prend pour un dieu
mais il n’a que le tort
d’être si tant peureux
de n’être qu’un pauvre corps
la peau écorchée
et le cœur
Quand les fleurs auront fané 🥀
Quand les fleurs auront fané
Que la brume sera fée
Que trépas sera trophée
•
Quand la nuit digne d’un clerc
Prendra l’âme pas peu fière
D’une dame extraordinaire
•
Quand l’été sera l’antan
Que les petits seront grands
Qu’on sera des vétérans
•
Quand les vignes seront mortes
Qu’on se noiera en eaux-mortes
Dans le creux de nos peaux mortes
•
Regard
Tu regardes tes mains et tu vois du sang séché. La saveur de celui-ci n’est qu’un doux souvenir, le voir sur ton ongle te frise les nerfs. Comment, pourquoi et tu ne détache plus le regard, les yeux rivés sur une tâche que seule toi vois. Si petit, si fin et tu regardes encore et encore jusqu’à ce que la seule pensée que tu as sois il y a une partie de mon sang sur ma main.
Souvenir d’enfance
Dans la voiture qui, en début de matinée quittait notre hlm, à destination de la grande maison ardéchoise qu’occuper mes grands parents, je sentais un mélange d’odeurs qui auguraient de merveilleuse vacances.
MON CHEMIN DE CROIX
Pyrénées « Rouge et Or »
Pyrénées« Rouge et Or »
Strophe I
1. Que sont les Pyrénées
2. Pour Nous autres Occitans ?
3. Basques et Béarnais,
4. Navarrais, Catalans
5. Ariégeois, Toulousains,
6. Gascons et Andorrans ?
Strophe II
7. Elles ne sont point barrière
8. Pour les peuples vivant
9. En deçà des frontières
10. Sur leur double versant :
11.
11 ans et une rupture plus tard
Mon univers coloré de gris et de terne,
Ma voix devenue nœuds, mon estomac haletant des trémolos.
Ma conscience et mon cœur dépeuplés,
Mon corps en miroir se réfléchit, seul parmi la foule.
Où est-tu donc partis, où est-tu donc passé?
Toi mon souffle, toi mon monde.
Je n’est plus depuis que Nous s’est éteins.
De haut, Je témoigne de sa vie,
Tout bas, les autres murmurent.
L’OMERTA FAMILIALE.
Tout le monde connait le chemin de la paix, et pourtant, personne ne veut l’emprunter.Il y a là une crainte de franchir l’obstacle de la colère, de la haine, et des non dits… pour arriver là ou l’herbe est plus verte. Alors on préfère rester la où on est, dans l’obscurité, et dans le silence.
Sourds, aveugles et muets, et pourtant, cela leur va.