[Prénom de ce gros con]
Je t’écris cette lettre en ne sachant pas réellement si un jour je te la transmettrai. Vois-tu après cet adieu que nous nous sommes échangé sur le pas de ma porte je me suis retrouvée emportée par un flot de sentiments contradictoires.
D’un côté, j’accepte ton départ sans ressentir une once de peine ; de l’autre je ne cesse de penser à toi. Je pense grandement à nos conversations et cette façon maladroite que tu as certaines fois à t’exprimer qui me fait beaucoup rire je dois dire.
Ta façon de parler des choses que tu apprécies ou auxquelles tu tiens avec une passion que je trouve touchante. Ta façon de partager ton quotidien par message avec toujours une photo à l’appui. Ta façon de prendre ma main dans la tienne et cette douceur dont tu as toujours fait preuve malgré le statut de notre relation qui n’était basé que sur les plaisirs charnels. Ta façon de me serrer contre toi. Ta façon de prendre de ton temps pour simplement venir me voir en dépit du temps du trajet retour .
Tous ces gestes et ces attentes étaient peut-être fait pour éviter que tu aies l’impression de m’utiliser et que tu te sentes mal, une façon de protéger ta conscience. Mais ils m’ont tout de même percutés par la sincérité que j’ai pu ressentir.
D’une certaine façon ta présence et ces moments ensemble me manquent, il ne s’agit pas d’un manque maladif qui me fait souffrir. Je me demande sans cesse ce que tu aurais pu dire ou faire si tu avais été avec moi. J’espère toujours au fond de moi entendre le bruit strident de la connerie ou voir la notification d’un de tes messages. Je ne comprends pas comment j’en arrive à t’écrire une lettre alors que nous nous sommes connus il y a de ça 2 mois mais je ressens ce besoin de t’expliquer ce que je vis.
Lorsque tu m’as demandé si j’allais essayer de trouver quelqu’un d’autre, je t’ai répondu: “Si ça doit se passer comme avec toi alors non”. La vérité c’est que je ne veux pas essayer, j’aurais l’impression de trahir. Je sais que cela peut paraître ridicule voir dénué de sens , mais que veux-tu.
D’une façon surprenante dès la première rencontre je me suis sentie comme charmée par ta présence. Et je pense souvent à ce moment où tu m’as regardé dans les yeux en me disant que j’étais plus belle en vrai. Tous ces moments que nous avons passés ensemble, je les revis au quotidien. Et je souhaite pouvoir un jour de nouveau me retrouver à tes côtés. Je ne me vois pas partager ce genre d’intimité avec un autre que toi, même si j’essayais ils seraient fades au possible, sans âme.
Malgré la rancœur que j’ai pu ressentir après le premier adieu, il a fallu juste que tu sois là pour qu’elle s’efface. Ta présence seule a suffi pour calmer mon aigreur. Je me berce sans doute d’illusions et que tous ces moments ont été sans doute anodins mais j’ose imaginer que tu as été traversé par des sentiments similaires aux miens. La chaleur de ton âme et de ton corps m’ont désarmée, je me suis donnée tout à toi pour ces raisons qui ne s’expliquent pas.
En lisant ces phrases, tu pourrais te dire que je suis juste une fille qui s’accroche à la moindre attention qu’on lui donne mais je t’assure [toujours le prénom de ce gros con] c’est toi qui m’a touché pas tes actes.
Cette lettre n’est pas une supplication pour que tu reviennes auprès de moi, même si l’écrire est un geste égoïste de ma part. Au travers de celle-ci je cherche à mettre les mots sur ces sentiments que je vis et t’en faire part. J’aurais aimé partager avec toi les moments les plus futiles comme les plus importants de nos vies.
Il faut que tu saches que cette lettre n’a pas été écrite en une soirée sur le coup des émotions. J’ai longuement réfléchi pour pouvoir donner les mots les plus justes à mes sentiments pour qu’ils te soient clairs. Plus j’avance dans l’écriture de celle-ci plus je me demande si un jour j’aurais le courage de te la donner. J’ai peur de troubler ce qui s’est installé entre nous .
Est-il réellement nécessaire que ces mots te parviennent ? Je n’en sais rien.
Alors oui , tu me manques mais ce n’est pas un manque qui me troue la poitrine. C’est comme s’il s’agissait d’un écho lointain toujours présent en moi qui ne cesse de me parler de toi. Tu as mis le feu à ma mémoire qui inlassablement me ramène à nos conversations et nos gestes. Tous ces sentiments que tu m’as fait vivre du pire jusqu’aux meilleurs je les chéris et je t’en suis reconnaissante.
Merci d’avoir su égayer une toute petite partie de ma vie.
Avec toute mon affection,
Marion
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