UNE VOYELLE VOUS MANQUE

UNE VOYELLE VOUS MANQUE ET LA MONTAGNE EST DEPEUPLEE.

Les jours de glace s’achèvent et vont céder la place aux beaux jours. Mars approche et nous apporte la clarté et la chaleur sans omettre tant de couleurs. Le blanc des nuages et des névés un peu maculés, logés dans les creux et les pentes des montagnes. On ne peut le manquer tant le contraste est grand avec le bleu azur de l’espace surmontant la terre. C’est un moment de renouveau pour toute la nature sortant de la torpeur. Dans les prés déjà les marmottes se font entendre quand elles sont dérangées. Les jeunes retournent se cacher sous terre. Les adultes en ont vu d’autres et n’arrêtèrent pas de manger l’herbe grasse pour reprendre des forces. Les grosses bêtes cornues peuplant les flancs escarpés et rocheux sont plus malchanceux. Leur menu est frugal, à base de quelques pauvres mousses. La nature s’orne de couleurs, outre le vert et le marron. Les fleurs sont pour beaucoup dans ces changements. Les jaunes des genêts et des ajoncs, les rouges des pavots, des anémones et des rhododendrons, sans omettre, rare chez les fleurs, le bleu des crocus et des pervenches. En me baladant dans cette belle campagne, mon regard se porte sur d’étranges traces gravées dans la boue asséchée. Cela révèle le passage de quelque homme ou bête. Peur ou frayeur, quel est mon état mental pour affronter l’étrangeté ? Passé ce moment de trouble, je ne peux qu’aller plus avant sur la sente que la forêt cache au regard de l’amateur un peu sot. Courageusement je me lance à l’assaut des pentes herbues et rocheuses. Je poursuis, je souffle et j’ahane. Par moment mes chaussures de randonnée dérapent et je sens en contrebas la menace d’un profond canyon. Ce n’est plus le moment de penser aux fleurs et à la faune tellement adapté à ce monde. Pas plus à la palette de couleurs de Dame Nature. C’est de sauver sa peau. Tel est l’enjeu. La pente s’atténue, les arbres s’écartent et les nuages errent à nouveau dans l’azur. Un montagnard chevronné n’a pas à s’effrayer de la sorte sauf que je rêve d’être ce genre d’expert et que la marche est trop haute. Parvenu au sommet, en bas, dans la vallée s’étale un gros hameau traversé par un torrent roulant de galets et gros rochers dans un vacarme épouvantable. C’est le moment où la descente est une autre étape à gérer avec adresse. Par moment, la pente semble m’emporter et je me mets carrément à terre pour ne pas tomber. Après tant d’heures et de souffrance dans cette randonnée mal préparée, le terme tant attendu se présente quand le crépuscule gagne peu à peu le monde des hommes déjà rassemblés autour de l’âtre dans leur chalet. L’un d’eux acceptera sans doute de me donner le couvert et de m’héberger. Je peux récupérer et souffler avant de reprendre la route. On peut penser que je m’en sors avec beaucoup de chance. Pourtant le calme et la sagesse face aux obstacles ont beaucoup pesé dans cette aventure.

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Written by kinka

Kinka, c'est qui ? c'est quoi ?

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http://nullart.free.fr/
et
http://recitdevoyage.free.fr/japon/tankas/
et
http://nihonfrance.free.fr/-tanka-/

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