LE FANTÔME DE MA VIE.
Qui es-tu donc vieux fantôme de ma vie ?
Grande ombre silencieuse et austère
Qui aime tant les lieux solitaires.
Tu me suis partout de Londres à Pavie.
Qui es-tu donc vieux fantôme de ma vie ?
Je t’ai vu aux carrefours de ma vie,
Guettant le faux-pas, la trahison.
Ma vie, c’était ta maison.
Mon âme peinée ne fut point ravie.
Qui es-tu donc vieux fantôme de ma vie ?
Au bord des grands précipices de ma vie,
Tu étais là, épiant mon âme,
L’attirant vers d’indignes femmes.
J’ai lutté pour mon âme et pour ma vie.
Qui es-tu donc vieux fantôme de ma vie ?
Tu attendais que je gâche ma vie,
Que l’instinct saisisse mon âme
Pour que je me donne la lame.
Tu souhaitais que je pèche à Pavie
Qui es-tu donc vieux fantôme de ma vie ?
Tu voulais ma faute pour avoir ma vie,
Tu voulais que je fasse souffrir
Et tant de ces âmes vierges périr.
Tu me voulais âme et corps, ombre ravie.
Qui es-tu donc vieux fantôme de ma vie ?
C’est aujourd’hui que je quitte la vie.
Mon cœur est pur et sans péché.
Mon courage ne s’est point émoussé
Que d’amour j’avais pour toi Savie.
Qui es-tu donc vieux fantôme de ma vie ?
1967
© 2004 NULLART vs. Kinka – ” 1968, une révolution poétique “
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