Ardent, brulant ce toucher
Piquante cette pensée transperçant mes sens
Loin de ma raison, l’envie pressante d’accomplir cette pesante excitation.
La braise ardente le long de tes lèvres, je te dévore d’ivresse.
Viscérale, j’avale l’extase provoqué de tes mains, glissant au creux de mes reins.
Anatomie comparée
En regardant au loin, c’était le gros orteil,
La phalange distincte et ses autres comparses.
J’en sentais chaque corps et chaque ongle pareil
Et sentais les métas se rattacher aux tarses.
En montant doucement le long du tibia,
La fibula fixée à lui comme une agrafe
Laissait songer au tronc d’un maigre séquoia
Ou le fémur immense atteignant la girafe.
LE CRI DE LA MANDARINE
LE CRI DE LA MANDARINE
Le soir je m’endors.
Le matin se lève,
La faim me dévore.
Coup de filet de mandarine
Hier au magasin.
Ce matin j’avais faim,
J’ai saisi une mandarine, par la main.
Mon ongle à déchiré
Son petit cuir orangé,
Sa peau s’est détaché.
La mandarine a crié.
Je l’ai complètement déshabillé.
Elle a souffert, je l’ai dépiauté
Comme un lapin écorché vif.
VOCABULAIRE 3
VOCABULAIRE3 (8-13)
TUPARI
La veille de mai,
Les hauts peupliers agités
M’ont annoncé la pluie.
CACHE-CACHE
Le vent pertinent
Pousse les nuages gris
Alors les oiseaux partent en pause.
SPECTACLE
Le soleil radieux fond
Sur des tulipes naines,
Tout ça grandeur nature.
OBSTINATION
Par un matin calme,
Une bouture de géranium
Espère vivre enfin.
VOCABULAIRE 2
VOCABULAIRE2 (7-12)
ENFANTILLAGE
Par un matin tiède
Est apparu mon décor d’amour :
Des boutons d’or et du muguet bleu.
LUTTEINFERNALE
À ma fenêtre j’observe
Un bourdon curieux se cognant la tête,
C’est la rencontre d’esprit fort.
INSPIRATION
Une belle journée est annoncée,
Puis une ballade bucolique,
Et mes premiers papillons.
Prologue
Dès notre premier souffle, un choix fondamental se dessine : vivre avec un but qui nous transcende, ou laisser le hasard guider nos pas. Parmi les milliards d’âmes qui peuplent notre terre, notre regard se pose sur un être particulier. Son ambition ?
Lost in thoughts
Elle effaçait ses deux premiers paragraphes, ce qu’elle avait écrit était pathétique, cette mentalité de victime, elle ne l’aimait pas. Regretter ses choix, ce n’était pas elle. Elle avait fait des choix dans sa vie et leurs conséquences n’incombaient qu’à elle.
VOCABULAIRE 1
VOCABULAIRE1 (1-6)
NATURE
Le Grand lac coincé dans son armure pétille
Et tout en foulant le trèfle
S’enfuit sous un soleil coquin.
NOSTALGIE
Il y a un cœur là
Gravé sur un banc public
Blanc comme la neige.
ESPOIR
C’est juin dans le jardin,
Des trilles et des trémolos
Dans les oreilles foisonnent.
Silva forestis
***** Silva forestis *****
*
Alors que des futaies dont les branchages exhibent,
Leurs feuillées colorées, leurs pleureuses frondaisons,
Des bouquets enivrants se dispersent et imbibent,
A l’orée de mes sens de propices émotions.
Changement d’état
L’arôme opiacé de ma folle raison
Avait tant su m’emplir et créer l’embolie
Qu’elle en perdit son souffle et son exhalaison,
Ne laissant que l’odeur de la mélancolie.
Ce parfum désuet, ce reflet suranné,
Fomentait en mon cœur un dessein hermétique.
Et ce pétale vieux, diaphane et fané,
Ne voilait plus alors qu’un esprit cathartique.