Sans confession
Sous les voûtes dorées, dans l’ombre des croix,
Les murmures s’élèvent, dictant leur loi,
Les cierges ésotériques, pleurent des larmes de cires,
Pendant que l’or coule entre des mains perfides,
Les âmes se confessent, les âmes se taisent,
Les billets s’entassent sous la Sainte-Chaise,
On prie pour le monde, on bénit l’argent,
L’enfer s’achète au prix des croyants,
Les anneaux brill
Pour un peu de douceur
Il me plaît de penser
Qu’à force de panser
Mes trop nombreuses plaies,
J’en perds tous mes couplets.
Il me plaît qu’aujourd’hui
Le jour attend la nuit
Pour un peu de douceur
Après cette épaisseur.
Oublions les César
Pour un peu de Mozart,
Pour un peu de Vinci,
Oublions les ainsi…
Alors soyons heureux
Et soyons amoureux :
Stoppons nos Requiem
Pour des Carpe diem.
ABISTANANGO
ABISTANANGO
Reflet de la vie,
Regarde-moi et dis-moi ce que tu vois.
Montres-moi, montres-toi.
Vers qui dois-je me tourner ?
Contre qui dois-je me détourner ?
Mes yeux faiblissent,
Mes pensées réagissent.
Oublions les querelles ! Oublions les rébellions !
Les assassins du monde n’ont jamais eu de chance.
Ils ne dorment pas tranquilles.
Ils seront punis.
CHRISTOPHE POIRIER 12/12/2024
Elle a le vent qui lui souffle dans les voiles,
Et je salive apercevant des salières.
Vierge et rebelle sans le moindre mal
C’est un don de grâce sur l’aura du diable.
Épargnez-moi vos sarcasmes
Parce que je n’ai plus peur.
Mes bras s’élèvent haut pour l’effleurer.
Mais au fil des années, je veux l’ignorer.
Je chante, je ris, je pleure,
Mais rien pour l’étonner.
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Le Yin et le Yang
Le Noir et le blanc
L’ Amour et la haine
Le bien et le Mal
Le Pour et le contre
Le respect
Et on se fout de ma gueule
La lumière et l’obscurité.
Le vert et le rouge
Oui, non
Gauche, droite
Droite, gauche
Sur quel pieds danser ?
La popularité.
L’anonymat.
L’égalité, la différence
L’addition
La soustraction.
Le manuel
L’intellectuel.
Am stram gram
*** Am stram gram ***
Un chat stoïque assis sur son derrière,
Toise désinvolte l’éclat des étoiles,
Il envisage du coin de sa paupière
Sans nulle fringale la vaillante gerboise.
*
Le chien, sans faux pas, préfère se hâter
Pour suivre enjoué la voix de son maître,
Et dans l’idylle sans relâche exprimée
Calme, il l’interroge le regard en alerte.
*
Bruyante, assourdissante.
Transperçant la fumée et la boisson, j’entrevois les étoffes tournoyées au gré du son.
Mordant au goût de la nuit, je m’abandonne à tout frénésie pouvant déclencher ma plus belle lubie, à vouloir me mouvoir aux plus belles heures de ce soir.
Ardent, brulant ce toucher
Piquante cette pensée transperçant mes sens
Loin de ma raison, l’envie pressante d’accomplir cette pesante excitation.
La braise ardente le long de tes lèvres, je te dévore d’ivresse.
Viscérale, j’avale l’extase provoqué de tes mains, glissant au creux de mes reins.
Anatomie comparée
En regardant au loin, c’était le gros orteil,
La phalange distincte et ses autres comparses.
J’en sentais chaque corps et chaque ongle pareil
Et sentais les métas se rattacher aux tarses.
En montant doucement le long du tibia,
La fibula fixée à lui comme une agrafe
Laissait songer au tronc d’un maigre séquoia
Ou le fémur immense atteignant la girafe.
LE CRI DE LA MANDARINE
LE CRI DE LA MANDARINE
Le soir je m’endors.
Le matin se lève,
La faim me dévore.
Coup de filet de mandarine
Hier au magasin.
Ce matin j’avais faim,
J’ai saisi une mandarine, par la main.
Mon ongle à déchiré
Son petit cuir orangé,
Sa peau s’est détaché.
La mandarine a crié.
Je l’ai complètement déshabillé.
Elle a souffert, je l’ai dépiauté
Comme un lapin écorché vif.