Tu m’as parlé la nuit
D’un voilier qui chavire
D’un encrier qui fuit
Du meilleur et du pire
•
C’était tard dans la nuit
Tu devais revenir
Les jardins refleurir
Puis le temps s’est enfui
•
Tu as pris dans la nuit
Ton ultime sourire
Depuis ce jour maudit
Chaque jour est en nuit.
Tag: Des poèmes à partager
La ville souterraine 🌆
La ville souterraine est un bal d’opérettes
Où les rêves d’hier, de joies et de pépettes
N’ont plus du tout lieu d’être, vieilles calembredaines
Qui ratissent ma peine et fardent les bedaines
A l’ombre des bateaux, caresses de fardeau
S’empilent comme de l’eau, paresse d’étourneau
Qui toise d’un rameau les anciens paquebots
Devenus depuis l’or, de drôles de radeaux
La vie a une dent pas rare contr
Le mal d’automne 🍂
C’est le cas de beaucoup d’hommes
De souffrir du mal d’automne
D’admirer les jolis corps
S’échouer aux bras des forts
C’est la vie des gros cadors
D’embrasser les meurtrières
Protégeant les châteaux forts
Imprenables, qu’ils disaient
Si le hasard vous prenait
Dans un tourbillon céleste
Profitez jusqu’à l’excès
Avant cruelle disette.
La solitude est une amante 🚶♂️
La solitude est une amante
Qui vient souvent quand la nuit tombe
Ne laisse de sous-vêtements
Qu’à l’aune d’heures moribondes
Elle ne guérit pas le temps
Ni la rancœur des souvenirs
Mais elle prend tout notre temps
Au pied duquel pousse la cime
Que vaut la vie
Si sans étreinte ?
Eau-de-vie
Comme ta main de soie m’a fait don de ton cœur
Que ta peau d’autrefois m’a réchauffé le corps
Que tes lèvres d’Inca ont fredonné en chœur
Les notes enflammées qui soufflent dans nos cors
•
Et comme tes façons ont eu de moi raison
Que tes joues d’Istanbul ont fait naître saison
Que l’aube a pu glisser sous tes draps de jasmin
Une paire de dés pour défier le destin
•
Des hanches de playmate 👯♂️
Des hanches de playmate
Qu’on feuilletait enfant
Dans un vieux Newlook
Caché précieusement
•
Nos mères les trouvaient
En riaient à pleines dents
C’était sous le lit double
Dans la boîte de paons
•
D’or et de grandes plaines
Longues comme ses jambes
Quand elle se découvre
Je renais de mes cendres
•
C’est une vraie playmate
Qu’on désire à présent
Pas faite pour les ploucs
Elle est un Dieu vivant.
Je cours après l’été ☀️
La nuit n’est pas tombée
Ça ne saurait tarder
Mon âme s’est blindée
Des coups qu’on m’a donné
Je cours après l’été
•
Le vent me dévore et
Comme à l’accoutumée
Je voudrais t’emmener
Là où les R roulés
Riment avec été
•
Je pense aux draps mouillés
Dont les plis singuliers
Font naître des orées
Au creux des cochelets
Je cours après l’été
•
Un éconduit à la dérive 🚣
Un menuet interminable
Pour une femme imperturbable
Je suis cet ours ivre sur la banquise
Qui dérive près d’une dune d’Afrique
Peau brûlante
Bouche d’Orient
Yeux de poivre
Mains d’opale
Je suis parti en solitaire
Faire le tour de la ville
C’est ainsi, les éconduits
Finissent toujours en galères.
Une belle bohémienne 💃
La violence est dans le vert
Scintillant des yeux de clerc
Qu’elle porte en bandoulière
D’une plaie comme en hiver
•
Pommettes d’apothicaire
Sur des lèvres de bonheur
Charisme de fille au pair
Bientôt reine des clameurs
•
C’est le sort des pauvres hommes
De se mettre en file indienne
Pour gagner l’âme et le corps
D’une belle bohémienne.
Ci-gît l’amertume salée des nuits d’été. Lorsque les corps s’entremêlent dans un canon inaltérable, une fanfare celte lancée à vive allure, une attaque de huns.
•
C’est comme un boulet dont les chaînes auraient lâché et qui dévalerait les pavés, faisant sauter tour à tour les checkpoints et les filets d’aéronefs.
•